68-Le développement de nos potentiels

Après avoir suivi des vidéos en allemand d’un neurobiologiste d’outre-Rhin, Gerald Hüther, il y a quelque temps, j’ai appris par sa lettre de diffusion qu’il préparait la création d’une coopérative appelée “Académie pour le Développement des Potentiels” et je savais que j’allais y participer, d’autant plus que je n’ai aucun problème avec la langue allemande.

Aujourd’hui je viens de recevoir l’information que la coopérative est créée, le site est très joli. Cela fait plus de dix ans que j’essaye de mettre en place ma communille dont l’objectif rejoint parfaitement celui de la coopérative que c’est un réel plaisir de pouvoir travailler avec Gerald.

Gerald HütherSur son site, il dit: “Nous avons besoin de communautés dont les membres s’invitent, s’encouragent et s’inspirent mutuellement à aller au-delà de leurs limites.”

L’objectif du travail de la coopérative est la transformation des relations que nous avons actuellement entre les personnes. Il est question de créer des petites communautés dont les membres s’adressent les uns aux autres d’une manière plus inspirante, plus encourageante que jusqu’à présent.

Développer les potentiels, cela ne signifie rien de moins que de se surpasser. Mais cela signifie aussi qu’il nous faut des petites communautés inspirantes, que ce n’est qu’au contact avec les autres que nous sommes capables de développer des potentiels qui se trouvent enfouis au plus profond de nous-mêmes. Ce ne sont pas des capacités, mais bien des potentiels qui ont été détruits, mais qui peuvent ressurgir. Et ceci dans une communauté de laquelle nous nous sentons faire partie, qui nous protège et nous sécurise.

Et Gerald Hüther d’ajouter: “L’amour conserve visiblement en lui la force de transformer des expériences relationnelles défavorables et de partir à la conquête de nouvelles sources de créativité.”

Nous connaissons tous des moments de relations fructueuses. Nous pouvons en faire l’expérience dans la vie quotidienne – mais souvent nous ne le remarquons même plus. Mais ce qui est important, c’est l’action – c’est ce que je ne cesse de répéter, toutes les bonnes paroles ne servent à rien, seuls les actes comptent et avec les mots de Gerald Hüther “quiconque prend la décision d’agir doit s’impliquer”.

67-Arielle Adda le sait…

Les surdoués ont besoin d’être accompagnés.

À la minute 30 de la vidéo ci-dessus, Arielle déclare “on dit que les gens doués s’en sortent toujours, bien sûr, mais ils s’en sortent abîmés, il faut qu’il y ait autour d’eux des gens qui les aident, qui les réparent, pas forcément des psychologues. Bon, des psychologues pour ouvrir les yeux, pour raconter ce que je dis là de façon plus adaptée, pertinente et en fonction de ce qu’ils sont, de reprendre des choses qui ont été dites, des situations qu’ils évoquent et de les reprendre avec cet éclairage là.”

Et c’est parce que nous n’avons pas cet accompagnement qu’Antoine, Moussa et moi sommes dans la souffrance depuis si longtemps et que nous allons chercher un endroit pour habiter ensemble et nous soutenir mutuellement puisque personne ne veut nous aider.

66-Surdouance et vin rouge

On pourrait s’imaginer que le zapar ne se saoule pas au vin rouge, voire pire aux alcools forts. Son intelligence lui est utile pour déceler les pièges dans lesquels il pourrait tomber. Il sait très bien que Vin rouge-Côtes du Rhônel’ébriété ne résout pas les problèmes, mais c’est comme pour les riches qui disent que l’argent ne fait pas le bonheur, mais que ça aide énormément. En effet, les oligophrènes le savent aussi, se saouler résout les problèmes du moment, c’est indéniable.

Quand rien ne marche, comme cela devrait, quand l’ennui vous ronge, quand vous ne pouvez faire disparaître votre hypersensibilité, votre intelligence en vous coupant un morceau du cerveau tout en fonctionnant normalement, quand vous êtes trop rapide par rapport à la lenteur des autres, un bon Côte du Rhône à 14% pour remplir quelques verres, c’est un sauveur de vie. Il suffit de se mettre au fond de son lit, se laisser envelopper par une douce couverture et regarder des films à la télé qui nous donnent l’impression que nous ne sommes pas seuls, et alors boire un verre après l’autre jusqu’à la limite où l’on va s’endormir, mais où on a encore la capacité d’éteindre la télé.

L’alcoolique, qu’il soit hyperphrène ou oligophrène vit dans l’instant présent. Avant de pouvoir penser à quoi que ce soit d’autre, c’est éviter la douleur qui le fait boire. Les familles qui s’étonnent que le père ou la mère ne s’intéresse plus au reste de la famille, feraient bien de s’informer sur le fonctionnement profond de l’esprit au lieu de faire des reproches incessants à celui ou celle qui boit, qu’elle devrait arrêter de boire, qu’elle devrait penser positivement, qu’elle devrait voir les belles choses de la vie.

Au diable la vie, au diable les gens qui ne comprennent rien à rien et ne font aucun effort. Arrêter de souffrir, quand on souffre, c’est la seule chose, absolument la seule qui intéresse. Les sciences nous montrent que l’on arrive à contrôler certaines souffrances par la pensée, donc en utilisant l’intelligence. Mais cette intelligence ne sert à rien, plutôt elle passe au second, voire au dernier rang, quand la souffrance de l’alcoolique est si grande qu’il n’a plus rien à quoi s’accrocher que sa bouteille. Si les individus et les familles apprenaient à se concevoir d’abord comme individus et groupes psychologiques, avant de se concevoir comme français, chrétien, Le bonheur c'est...musulman ou Famille Poirot ou Famille Dupont, on aurait appris à communiquer dans les familles, à écouter sa voix intérieure, à écouter les souffrances psychologiques des alcooliques, à les prendre par la douceur, d’égal à égal, au lieu d’utiliser le bâton de la supériorité et de les infantiliser en leur faisant constamment des reproches.

Dans ce monde de fous, le vin rouge est un remède bien utile. Mais à boire modérément pour garder le contrôle en restant chez soi pour s’enfouir sous la couette.

65-Surdouance et ‘generation gap’

La séparation des individus par groupes d’âge commence dès la maternelle, car la pensée dominante veut que les enfants ou les adultes s’entendent mieux ou ont plus à partager quand ils ont un âge similaire.

FB-16-La Spirale dans le mondeLa Spirale Dynamique développée dans les années 60 nous a déjà montré que cette pensée est une erreur qui est à la base de nombreux conflits totalement superflus. Les gens s’entendent le mieux quand ils fonctionnent avec des gens qui sont sur le même valmème, ce qui signifie au même niveau d’évolution de la conscience. C’est pour cela que je me retrouve toute seule, car il n’y a personne dans mon entourage sur le valmème qui est celui de ma pensée, de mes valeurs profondes.

Et de nos jours, ce sont les travaux sur la surdouance ou l’hyperphrénie qui nous montrent indéniablement que ces cases de même âge sont malsaines. Notre monde est, certes, fait de cases, mais ici nous sommes dans le domaine des cases des caractéristiques et des intérêts similaires. L’hyperphrène fonctionne le mieux avec les gens qui lui ressemblent, ceux qu’on appelle en général l’âme sœur, si difficile à trouver, surtout si l’on ne communique pas.

Un de mes lecteurs m’a envoyé récemment le message suivant avec comme sujet “Remerciements et informations: “Bonjour Zapar,
Je viens juste de découvrir ton blog et commence à le parcourir, par ci, par là. J’y prends déjà beaucoup de plaisir.
J’ignore tout de vous mais crois comprendre que vous êtes en Alsace.
Organisez-vous des rencontres avec d’autres HP parfois?
Peut-être vous rencontrer est-il possible?
Vous disposez maintenant de mon adresse mail et je me tiens à votre disposition pour toutes questions.
Si je ne vous lis pas par message, je conserverai au moins le plaisir de vous lire via votre blog.
Excellente journée
Pseudo”

Un peu plus tard, je lui ai répondu: “Bonjour Pseudo,
Oui, je suis à côté de Strasbourg et vous? Et non, je n’organise pas de rencontres avec d’autres HP, je ne fais partie d’aucun groupe, trop décevants ceux de Facebook, mais je peux rencontrer des personnes individuelles, c’est bien plus intéressant pour se découvrir et pour échanger.
Au plaisir, Pseudo.
Bien cordialement et bon week-end”

HP-Generation gapSa réponse arriva trente minutes plus tard: “Merci de votre réponse, Zapar!
Oui, c’est avec plaisir que je vous rencontrerai quand vous en aurez le temps et l’envie.
J’habite au nord de Strasbourg, dans un petit village, mais m’y rends plusieurs fois par semaine pour me mêler à la foule, même si c’est bien souvent, en solitaire.
Mes disponibilités idéales sont :
– en journée, n’importe quand dans la semaine sauf jeudi et vendredi.
– en soirée la semaine, le mardi et mercredi.
Boire un thé, un café, l’apéro ou manger ensemble (je crois que l’on partage d’ailleurs le même mode alimentaire), ce sera à votre convenance et vous serez mon invitée, en remerciement de votre disponibilité.
Excellent week-end Zapar,
Pseudo”

Comme une caractéristique de ma surdouance est que je n’aime pas perdre mon temps, j’ai répondu de suite: “Bonsoir XY,
Je me déplace à vélo et de préférence pas le soir en ville, car je n’ai pas de lumière, et la police ne se gênerait pas pour me sanctionner vu qu’elle court constamment après les sous maintenant que la France est une gigantesque entreprise capitaliste.
Vous avez quelque chose à proposer? Sinon, je vous propose le Café Z, place W. Lundi ou mardi après-midi me conviendraient si ça va pour vous.
Et si cela vous dit, on peut déjà faire connaissance par écrit. J’habite à […], j’ai 57 ans et suis au RSA depuis trop longtemps déjà. Je parle 5 langues, suis une ancienne traductrice et en pleine phase de changement de vie, pour la 4e fois. Je serais ravie de faire votre connaissance.
Bonne soirée
Zapar”

Comme il n’a plus répondu, je lui ai envoyé un dernier message une semaine plus tard pour clarifier ma position: “Bonjour Loïc,
Vu que vous n’avez plus écrit, je suppose que vous êtes à la recherche d’une surdouée à marier ou pour une relation de couple? Et que mon âge réel vous a coupé l’envie de me connaître.
Pas de problème, les relations de couple classique ne m’intéressent pas, tout au plus sous le regard de l’observatrice.
Bonne continuation
Zapar”

C’est sans doute quelqu’un qui découvre la surdouance, car j’ai fait l’expérience que l’âge ne joue aucun rôle dans les relations entre surdoués. Quand on demande l’âge ou qu’on indique le sien, c’est une pure information qui permet de se situer, de se repérer par rapport à l’autre personne, un peu comme être femme par rapport à un homme ou l’inverse. Je connais plein de gens de mon âge, avec lesquels aucun contact intéressant n’est possible, alors que j’ai des contacts passionnants avec des gens qui ont 20, 30, voire peut-être même 40 ans de moins que moi et eux visiblement aussi avec moi.

Mais ce que ce jeune a visiblement encore à apprendre, c’est que même si on n’a plus envie de rencontrer une personne en raison de la différence d’âge jugée trop importante ou pour une autre raison, la moindre des choses est la politesse, le respect. Donc, on explique à l’autre personne pourquoi on ne veut plus la voir, pourquoi on revient sur sa promesse. C’est une petite chose, mais c’est aussi décevant combien de personnes n’ont plus ce contrôle personnel élémentaire.
Chez les vrais surdoués, il n’y a pas de “generation gap”, mais il y a un “intelligence gap” .

64-Réflexions suite à un suicide

Par Jeanmachin, un lecteur

Une de mes anciennes camarades d’études (au niveau lycéen) a réussi, il y a peu, à s’ôter la vie… J’en suis d’autant plus touché que je l’avais fugitivement croisée sans la saluer – mais sans la reconnaître non plus sur le moment – une vingtaine de mois plus tôt. Une femme élégante et au joli minois était restée presque une heure au guichet de la poste locale à négocier je ne sais quoi, passant à mes yeux pour une “intello caractérielle”.

Dépression-logoUn garçon de ma classe, elle et moi étions les seuls “-1”, les élèves avancés d’un an, de notre volée. Elle typait alors son apparence avec des lunettes rondes au cadre trop épais pour ne pas servir de code vestimentaire… Un certain histrionisme nous poussa, elle la première année, moi les années suivantes, à suivre un programme de théâtre – elle avait arrêté je ne sais pourquoi… Il semblerait qu’elle ait vécu une déception amoureuse avec un élève acteur plus âgé, un lunetteux lui aussi, très intello, sémillant et spirituel.

Et voilà!! La veille de ses 39 ans, au Nouvel-An, c’était game over. Les avis mortuaires ne sont apparus qu’un mois plus tard… Je me représente la chape de plomb, le rouleau compresseur, le pesant silence sur une famille qui parle de prier pour la paix de son âme: la terreur du signifié religieux d’un suicide.

Même si être avancé d’un an et ensuite plus rien ne pose l’étiquette de surdoué “bas de gamme”, je me risque à présenter cette tragédie comme liée à son avancement scolaire et au conditionnement social qui l’accompagne.

Comprendre plus vite, être impatient de concrétiser une idée, tend bien à marginaliser. Quelles valeurs va-t-on accorder à des facultés qui promettent de garantir un monde plus agréable à vivre mais menacent l’intégration sociale? À ma surprise, j’ai pu observer que certains élèves dont les notes étaient aussi bonnes voire meilleures que les miennes (lorsque mes notes étaient encore bonnes) évitaient la relative marginalisation inhérente à un avancement, et suivaient le cursus scolaire normal.

Établir un rapport de complicité entre personnes dont le fonctionnement est trop différent peut tenir du miracle, et le plus souvent on s’en tire en gardant une distance courtoise… Dans la vie, il y a soi et, il y a l’Autre, et l’Autre, c’est le plus souvent celui qui ne pense pas comme soi, et qui Suicidedemande autre chose que ce qu’on a envie de donner. Il faut donc s’attacher à chercher quiconque pourrait bien profiter de ce qu’on a à donner, et ce n’est le plus souvent pas son voisin, son parent.

Si un surdoué est en mal de projets gratifiants, je lui proposerais de définir le potentiel de bonheur maximal pour le vivant, réfléchir une forme de vie artificielle capable d’une extase perpétuelle jamais entachée de souffrances. Pourquoi ne programmerait-il pas en 3D des nano-bots à arranger en paysages somptueux, histoire de faire évoluer le monde virtuel…

Il y a tous ces humains, et cet embarras de graines plus ou moins bien faites et semées là où il faut, ces énergies plus ou moins faciles à dompter, ces rencontres qui ont lieu ou pas, ces diamants pas toujours taillables qui, s’il trouvaient leur écrin, garantiraient un grand pouvoir à quiconque le posséderait, au prix probable de passionnantes emmerdes…

Adieu N… 39 ans – 1 jour c’est tôt… Mais on te rejoindra tous dans finalement pas si longtemps…”

Il faudrait faire une “class action”, une plainte collective contre l’État qui ne fait rien pour les hyperphrènes, mais seulement pour les oligophrènes. Nous avons besoin de maisons par département qui accueillent des surdoués en errance. Il existe des personnes qui habitent de grandes maisons qui pourraient transformer leur maison en accueil temporaire. Il serait nécessaire de les informer par voie de presse ou sur Youtube.

63-La société et les surdoués

Un de mes lecteurs m’a envoyé ce message suite à l’un des mes articles.

La société essaye d’abattre les surdoués sans se salir les mains.

C’est pour cette raison que le surdoué est en grande souffrance, c’est pour qu’il se supprime lui même pour éviter qu’il découvre la vérité sur cette immense conspiration qu’est la société.
Tout a été organisé, comme vous ne pouvez pas vous l’imaginez, la société a étudié minutieusement les profils MBTI des surdoués INFJ, INTJ, INTP à même de comprendre la conspiration pour les détruire par une pression calculée.

65-La société et les surdoués– Isolement social et affectif (très facile)

– Isolement professionnel en le sabotant à l’école, en maintenant une structure cerveau gauche inadaptée au surdoué et en maintenant chez les jeunes une éducation de violences, sans valeurs, sans mœurs pour que les personnes dans sa propre classe soient à même de détruire le surdoué qui est plus sensible et timide pour qu’il se déscolarise.

En se retrouvant dans un isolement total = grosse souffrance = suicide ou tuerie de masse (j’ai étudié les profils).

Il y a également le fait qu’ils soient touchés par la schizophrénie, si la société peut déclencher la pathologie via une vie dure, stressante et aliénante et c’est gagné pour eux.

Il n’y a pas de hasard, les psychologues, psychiatres ne peuvent pas comprendre parce qu’ils ont été formatés à la sauce de la société, leur connaissances sont très limitées. La classe dirigeante qui a créé la société garde bien-sûr pour eux les connaissances évoluées. ”

Mon lecteur anonyme a bien étudié le sujet, malheureusement, il ne propose pas de solution. Mais de toute manière, que pourrait-elle être d’autre que l’isolement le plus total pour éviter les souffrances, mais cet isolement ne peut être bénéfique que s’il est vécu en communille, en petite communauté de surdoués avec une grande porte pour empêcher les oligophrènes d’entrer et de perturber.

J’ai écrit au procureur pour porter plainte contre l’État pour abus de confiance, mise en danger de la vie d’autrui et non assistance à personne en danger. Et je recommande à toute personne, concernée personnellement ou pas, de faire pareil. Cela fait un bout de temps, le 14 octobre plus précisément, mais je n’ai pas encore de réponse. Donc je continue à végéter avec mon haut potentiel qui ne sert à rien.

62-Surdouance et hyperphrénie

Ce manifeste est un exercice de style servant de contexte pour présenter l’articulation d’une terminologie qui permette de questionner la dimension sociale et politique d’une singularité mentale jusqu’à présent abordée avant tout sous l’angle psychologique ou pédagogique.

Manifeste
Nous sommes les minorités mentales

Oligophrènes et hyperphrènes, nous sommes les débiles et les surdoués. Les attardés et les précoces. Les déficients et les sur-efficients mentaux. Les sombres idiots et les illuminés. Les imbéciles heureux et les tristes phénomènes. Les petits crétins et les gros malins. Les neuneus gueulards et les intellos ringards. Les simplets et les compliqués. Les faibles d’esprit et les fortes têtes. Les demeurés et les agités du bocal. Les petites cervelles et les grosses têtes.

Nous sommes les têtes-à-claques, les niais, les cancres, les fayots, ceux à qui on fait des blagues, ceux dont on se moque, ceux qu’on appelle “Dugland”. Nous sommes ceux qui ne jouent pas à la récréation, ceux qui n’aiment pas l’école. Nous sommes ceux qu’on n’invite pas en discothèque, ceux qui mangent tout seuls.

Nous sommes ceux qui ne comprennent rien aux usages, ceux qui ne parlent pas pour ne rien dire. Nous sommes ceux qui appellent un chat “un chat”, ceux qui s’habillent pour avoir chaud, ceux qui ne perçoivent pas les habits du roi tout nu, ceux qui mettent les pieds dans le plat.

Nous sommes ceux qui rient tout seuls, ceux qui pleurent pour un rien. Nous sommes ceux qui aiment les autres. Nous sommes ceux qui craignent les autres. Nous sommes les affectueux que l’on repousse.

Nous sommes les esprits les moins nombreux. Nous sommes les deux extrêmes de la courbe de Gauss. Nous sommes les QI périphériques. Nous sommes 4% de la population. Nous sommes deux minorités invisibles. Nous sommes deux minorités mentales. Nous sommes phrénominoritaires dans une société phrénocentriste.

Les minorités mentales et la courbe de Gauss (cliquer pour agrandir)

Les minorités mentales et la courbe de Gauss

Oligophrénie et hyperphrénie: une analogie incontournable

Oligophrénie: du grec oligos (peu, petit) et phrên (esprit). Ensemble des déficiences intellectuelles, de la débilité mentale à l’idiotie.

Synonyme: hypophrénie, retard mental.

Hyperphrénie: du grec hyper (au-dessus, au-delà) et phrên (esprit). Capacités mentales les plus élevées de la population.

Synonymes: haut potentiel intellectuel, douance, surdouement, précocité intellectuelle, haut quotient intellectuel, profil atypique en intelligence et en émotion, sur-efficience mentale, surcapacité mentale, zébritude… ((et je rajouterais zaparité!)).

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Ce texte a été copié tel quel du blog: https://hyperphrenes.wordpress.com/ de Pèire Frinc où il y a un lien pour acheter le petit livre de 64 pages à 6,50 euros H.T.

61-Surdoués et communille

Beaucoup de surdoués adultes sont rejetés par leur famille, parce que leurs membres n’ont jamais été informés de ce qu’est la zaparité et parce qu’ils ne voient que le côté masque du ou de la surdouée et ne veulent jamais discuter de ce qui les habite vraiment.

La communille, vous le reconnaissez aisément, est composé de communauté et famille. Pour beaucoup de surdoués, la communauté est trop grande et la famille trop contraignante, trop restrictive.

CommunilleLa communille est un regroupement volontaire de personnes de différents âges et sexes en une petite communauté ou une grande famille dans l’idée de la grande famille africaine, mais d’empreinte européenne au niveau de la taille. Ce regroupement est basé sur un choix libre et tendant à trouver pour chacun de ses membres un bien-être intérieur, une protection du Moi qui ne se retrouve ni dans les communautés traditionnelles, ni dans les familles.

Ce besoin de communille est né chez moi il y a près de quinze ans bientôt. Jamais personne ne s’est trouvé pour vivre ce mode de vie. Maintenant que je connais la surdouance et ses problèmes, je vais peut-être en trouver deux ou trois, car la communille se ne forme pas, parce que le hasard a fait que les individus naissent dans tel ou tel environnement, dans telle ou telle famille, mais parce qu’ils ont pris la ferme décision, après mûre réflexion, de s’engager dans un petit groupe plus ou moins limité en nombre et d’y promouvoir le bien-être de chacun de ses membres.

Gerald HütherEn mai 2009, j’avais déjà développé ce concept qui est rejoint aujourd’hui par l’idée de Prof. Dr. Gerald Hüther, neurobiologiste allemand et son Académie pour le Développement du Potentiel. Pour mes besoins, en son temps, j’avais visité quelques communautés, mais je les trouvais trop grandes et je trouve que la vie à deux nous désocialise. On ne s’intéresse plus aux personnes vulnérables dans la société, mais à son petit monde personnel.

60-Surdouance et nouveautés

Les zapars n’aiment en général pas la routine, ils se lassent vite de certaines choses et certains sujets les rendent prompts à aimer les nouveautés. Mais entre tomber dans le piège de ceux qui nous voudraient comme des consommateurs dociles et irréfléchis et le goût des nouveautés responsables, il y a tout une distance.

L’habillement est sans doute le domaine où l’on trouve le plus de nouveautés sur le marché en peu de temps. Jusqu’à l’épuisement, la mode nous assaille de ses idées qui changent constamment. Je pense que je ne m’avance pas trop si je dis que le surdoué ne s’intéresse pas à la mode. En termes d’habillement, il s’intéresse à ce qu’il trouve beau et pratique et souvent aussi à ce ce qu’il trouve responsable. C’est aussi mon avis, en plus j’ai un puissant gène de la justice sociale, donc de l’égalité des droits pour tous, ce qui me fait surveiller ma consommation d’un regard aiguisé.

Why Open ComputingD’un autre côté, je suis adepte des nouveautés technologiques, mais évidemment pas de n’importe lesquelles. C’est ainsi que j’ai abandonné depuis longtemps Outlook de Microsoft pour Thunderbird de Mozilla afin de recevoir et d’envoyer des e-mails et j’ai remplacé Internet Explorer de Microsoft par Firefox de Mozilla. Puis j’ai fait le grand saut pour passer de Office de Microsoft à Open Office de Sun Microsystems. Puis je suis passée sur un ordinateur portable Apple, car ils ont notamment plus de temps disponible hors connexion, et il a déjà fait au moins deux voyages en Afrique où l’électricité n’est pas disponible en continu. Le pas suivant, c’était d’essayer d’installer Ubuntu, le logiciel libre de gestion d’un ordinateur. Mais avec Windows à côté sur le même ordinateur, cela ne faisait que cafouillis, je l’ai alors à nouveau enlevé en attendant que les choses progressent. Puis j’ai entendu parler de la société suisse WHY Open Computing qui vend des ordinateurs durables, pas encore équitables, mais nous avons fait un pas de plus dans la protection de l’environnement. Leurs machines ont 10 ans de garantie sur le remplacement des différentes pièces, et Ubuntu et de nombreux autres logiciels sont pré-installés.

FairphoneJ’ai mis assez longtemps à faire installer Internet et à prendre une adresse e-mail, et ce n’est que très récemment que j’ai acheté le téléphone portable le plus simple, dans lequel on met une carte SIM, mais où il faut acheter des unités si on veut s’en servir. Je l’ai acheté pour l’utiliser lors de déplacements. Il est donc souvent éteint et même s’il fonctionne en réception d’appel sans avoir acheté des unités, s’il n’a plus de jus, il ne fonctionne pas non plus ainsi. La prochaine étape pour les consommateurs responsables d’un téléphone portable utilisé dans le cadre d’un métier qui en a besoin, c’est le fairphone, le téléphone portable équitable de la SARL néerlandaise Fairphone B.V. établie à Amsterdam.

En termes d’appareils ménagers ou de bricolage, je suis pour le partage, et particulièrement dans les collectifs on pourrait faire une liste des appareils disponibles, les mettre à la disposition de tous dans le cadre d’une association et n’acheter que ce qui est indispensable.

En termes de monnaies, j’ai adopté tout de suite les SEL – systèmes d’échanges locaux, le robin – monnaie sociale complémentaire de Végétalisme, véganismel’euro, toujours pas en place, car ceux qui l’ont créée attendent que l’État se réveille, ce qui n’est pas prêt d’arriver vu l’abrutissement populaire.

En termes d’alimentation, être surdouée, c’est être en avance sur la société, la voir avec d’autres yeux et un autre cerveau, donc aussi dans le domaine de ce que l’on avale. Je suis passée au bio maximum depuis plus de trois ans malgré un RSA, au végétarisme cinq jours sur sept, également depuis trois ou cinq ans, je ne sais plus en fait et parfois au végétalisme ou véganisme comme certains l’appellent.

Charme discret de l'intestinAprès avoir étudié les nouveautés en termes d’études sociales ou comportementales, j’ai lu le livre de Giulia Enders “Le charme discret de l’intestin”, ou j’ai appris à comprendre la vie intérieure de mes intestins, et ma salle de bain comporte désormais une nouveauté au pied des toilettes…

Je rajoute un lien qu’un lecteur m’a envoyé et que je vous recommande de lire, car il vous intéressera également. Un petit dossier imagé de huit pages sur l’informatique responsable.

www.suna.fdn.fr/informatique/telecharger/informatique-responsable-A4.pdf

59-Surdouance et besoins

Comme tout être humain, un surdoué a également des besoins. Il y a bien sûr manger, boire, dormir, les trois classiques et là encore, certains pourraient déjà avoir des problèmes, moi je n’en ai, heureusement, pas là. J’en ai d’autres qui sont si difficiles à combler que je n’en ai pas besoin de plus.

Je suis une personne de communication et suis coupée de toute possibilité de communication car les besoins des autres dans ces domaines ne sont pas les mêmes que les miens. Les gens qui se pensent normaux passent beaucoup de temps à parler de gens et de choses, de ce que l’un et l’autre ont dit, de ce qu’il faut faire et ne pas faire, les actes qu’ils vont poser, mais qu’ils ne font pas en général ou ce qu’ils cherchent, des explications sur ce qu’ils font et pourquoi. Ce sont les esprits moyens et il y en a tellement que ceux qui en font partie n’ont aucun problème à trouver des personnes qui leur correspondent.

Pour les autres, il n’y a rien, c’est le désert le plus total. Quand on explique qu’on n’a personne à qui parler, les normo-pensants vous proposent les sites de rencontres, les sorties en ville ou de faire du bénévolat dans des associations. Quand on est une femme, la première chose à laquelle pensent les autres femmes, c’est le Bénévolat associatifbénévolat dans les Restos du Cœur, avec des personnes âgées ou handicapées, etc. Et il y a précisément trois domaines où je ne peux faire de bénévolat, ce sont les personnes âgées, les personnes handicapées ou malades et les nourrissons. Les premiers et les seconds parce que mon impatience ne s’accommode pas de leur lenteur dans tous les domaines, les derniers parce que je ne comprends pas leurs besoins, d’autant plus qu’ils ne parlent pas encore. J’ai donc choisi un domaine qui me convient: la coopération avec le Sahel, mais là presque tout manque de la part des autres, des sympathisants et des donateurs.

Le niveau des sites de rencontres n’est pas du tout adapté aux besoins des surdoués et faire du bénévolat chez d’autres, c’est s’exposer à des contraintes que d’autres veulent vous imposer, alors qu’une surdouée comme moi n’accepte que les contraintes qu’elle s’impose elle-même. Parce que les contraintes que les autres imposent me font souffrir bien plus que ces mêmes contraintes font peut-être souffrir les gens dits normaux, ceci en raison de cette hypersensibilité que nous avons et que d’autres n’ont pas.

Vivre dans un appartement entourée de gens soi-disant normaux qui vivent leur vie sans se préoccuper des autres est une souffrance de manque qui dure depuis trop longtemps. On pourrait créer des clubs, Salon Rahel-2des salons comme au temps de Rahel Levin pour échanger des idées, et si l’on ne peut pas compter sur l’État qui s’est allié aux puissants pour dépouiller le peuple, on pourrait créer une coopérative, acheter un petit appartement que l’on aménagerait entre nous et qui serait réservé à des rencontres intéressantes autours d’idées à discuter. Un lieu sans cigarettes et sans soulards, sans vulgarité et sans méchanceté, un havre de paix pour une soirée. Ce sont des choses plus faciles à réaliser à Paris. A Strasbourg ou dans ce trou dans lequel je végète toujours, cette idée semble totalement saugrenue. Il faut partir puisqu’on ne peut plus rester. Il faut s’exiler puisqu’on n’est pas la bienvenue.