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98-Les relations entre mésophrènes et hyperphrènes

Au risque de me répéter, un mésophrène doit faire des efforts face à un hyperphrène en situation de crise. Je ne parle pas des hyperphrènes qui vont bien, qui ont une vie normale, ceux-ci peuvent faire des efforts pour se faire comprendre aussi. Ce blog est peut-être en passe de devenir un centre de ralliement pour les hyperphrènes qui vont mal et qui, par moments, essayent aussi de se faire comprendre, notamment au travers de ce blog.

Lorsque j’ai reçu le premier message du commentateur de l’article 96, je ne me posais pas de questions par rapport à son état de mésophrène ou hyperphrène, j’aurais peut-être même été tentée de suspecter qu’il est hyperphrène, vu qu’il laisse un message sur un blog portant le nom de Zapare Hypersensible. Pour être claire, je ne dis pas là que les commentaires sur ce blog sont exclusivement réservés aux hyperphrènes, toute personne qui a quelque chose d’intelligent à écrire pour nous permettre d’avancer est la bienvenue. Mais attention! Il faut faire des efforts, il ne faut pas partir de ce que l’on connaît, il ne faut pas plaquer sur nous les modèles qui fonctionnent avec les autres de son entourage propre.

Au second message, comme il écrivait que les échanges capotaient déjà, je le suspectais d’être mésophrène. Mais ce n’est qu’au troisième que j’en reçus la confirmation. Mais le problème n’est pas là. Je suis entourée de mésophrènes, dans ma résidence, dans la rue, au marché, partout. Certes, ce ne sont pas les endroits où l’on discute des problèmes des hyperphrènes, mais où alors? Eh bien justement sur des blogs ou sites comme celui-ci, en petit comité avec des mésophrènes à l’esprit ouvert en face à face ou par écrit dans des lettres.

Comme Matern trouvait que notre dialogue capotait, de mon côté, je me disais que ce contact n’allait pas durer longtemps, ce qu’il me confirma dans son dernier message. Mais alors, je me demande, que vient chercher ici un mésophrène qui ne veut pas faire d’effort, Spiralequi ne veut pas apprendre, qui a peut-être l’esprit bloqué? Ceci n’est pas pour blesser le commentateur, juste pour essayer de comprendre. Il n’a visiblement pas de problème de confiance en soi, son français est très bon (j’ai horreur de la vulgarité et du mauvais français, c’est un trait de ma zaparité), notre dialogue pourrait se poursuivre, mais il dit ne pas comprendre. Mon français ne peut pas être le problème, mes idées peut-être ? Les références à la Spirale Dynamique ? Depuis 15 ans, ce concept fait partie intégrante de ma vie comme savoir monter à vélo. Donc j’y ferai toujours référence. Si on ne veut pas l’étudier en détail, on peut lire quelques articles de base pour comprendre l’idée qui se cache derrière ce nom. Je propose le premier qui parle des sociétés et des couleurs.

01-Petite présentation de la Spirale Dynamique

Ou plutôt celui-ci qui se rapporte plus à l’individu, de son état de bébé à l’âge adulte.

41-Notre vie sur la Spirale

Et si ce n’est pas cela, alors que souhaiterait-il? Que j’accepte ses propositions comme la solution tant attendue?

La seule explication que je trouve pour ses commentaires, c’est que Matern est malencontreusement tombé dans le piège de tous les mésophrènes. Un mésophrène vit dans la “matrix”, dans le système, puisque c’est lui qui l’a créé, puisqu’il est dans la majorité. Il peut adopter toutes les valeurs, toutes les visions qui vont de BEIGE à VERT sur la Spirale Dynamique et c’est là que réside le problème. Il y a comme un mur, un grand saut à faire pour passer de VERT à JAUNE, comme un bouton à pousser pour voir s’ouvrir une nouvelle étendue immense de compréhension et de dialogue.

Si tous les futurs habitants de la maison de vos rêves sont comme vous, il faudrait aussi payer des domestiques qui supportent les travaux ennuyeux que vous tous ne supporterez pas, même en écoutant la radio, ou des mp3, en dansant ou en faisant des compétitions de ceux qui rangent le plus vite. Ne cherchez pas de maison en Afrique car après les premières semaines super, l’avalanche de contraintes et autres déboires vous déprimerait!

J’ai déjà expliqué que personne n’est comme moi et je ne suis comme personne, mais il a toujours été dans l’idée que les tâches que d’autres aiment ou savent mieux faire que nous-mêmes le feront pour nous, comme nous ferons pour eux des choses qu’eux ne savent pas faire. On n’aurait même pas besoin de passer par le truchement du système avec de l’argent. Pour ce qui est de l’Afrique, elle a des valeurs POURPRE, ROUGE, BLEU et un peu ORANGE. Là où j’étais, les valeurs POURPRE dominaient et me convenaient bien. J’ai un tout autre style de vie en Afrique qu’ici, ce n’est pas comparable et pour les contraintes, j’ai toujours accepté celles que j’ai choisi d’accepter et j’ai énormément de mal avec celles qu’on m’impose, c’est ainsi dans ma zaparité, donc je fais tout pour éviter des contraintes imposées par d’autres et de voir celles que je peux accepter pour avoir une vie la plus agréable possible. Alors, non, l’Afrique ne me déprime pas, bien au contraire.

À mon mésophrène avis, il vous faut trouver un psy parmi les plus honnêtes et lucides sur leurs limites et celles de leur profession, des psys qui ont encore envie de servir à quelque-chose pour de bon et qui vous débloqueront un peu d’argent pour que vous puissiez déstresser un minimum.

Je ne sais pas quelles expériences a faites Matern pour qu’il pense qu’un psy puisse débloquer des fonds, peut-être en se faisant déclarer handicapé mental ou quelque chose de ce genre et recevoir une allocation de handicapé. Cela peut aider certains, mais n’est pas une solution pour tout le monde. Mais c’est la deuxième fois qu’il me parle de psy, et c’est la réponse classique du système : contre le mal-être, on n’aide pas à changer de vie ou changer de société, mais on répond avec des pilules et des psys. J’aurais tendance à penser que les psys font des études de psy d’abord pour s’aider eux-mêmes, et comme on ne peut pas vraiment rentrer dans la tête de quelqu’un, ils font régulièrement des bourdes, notamment là où c’est particulièrement dangereux, à savoir dans le registre criminel. Alors non, Matern, un psy, je n’en ai pas besoin, il ne me comprendrait pas, même s’il y met la meilleure des volontés. Il faudrait qu’il soit formé à la surdouance, avec une longue expérience et ensuite nous n’aurions pas de dialogue “médecin-patient”, mais d’égal à égal. Tout le reste ne fonctionne pas. D’ailleurs, nous sommes tous des êtres psychologiques et à ce titre, je suis mon propre psy et ça marche très bien entre Moi et Moi, c’est entre Moi et les Autres que ça cloche parfois, mais j’ai fait pas mal de progrès je trouve. Alors le psy n’est pas non plus une solution envisageable.

C’est mon dernier mot car sinon je suis clairement dépassé par ce que je lis et laisse ceux qui vous comprennent prendre le relais.

Je regrette de vous voir partir, Matern, car avec vos messages, vous avez fait du bon travail, vous m’avez permis de clarifier certains points, ce qui est extrêmement important pour nous, les hyperphrènes, mais aussi pour les mésophrènes. Alors je vous remercie de tout cœur pour votre participation, et si l’envie vous reprenait, n’hésitez pas. Je serais toujours encore intéressée de savoir ce qui vous dépasse.

97-Surdouance, blanc et noir

Ce que les gens pensent, ce qu’ils comprennent est en lien direct avec le passé éducatif qu’ils ont eu, le présent qu’ils vivent et même l’avenir qu’ils imaginent qui est basé sur le passé et le présent. En outre, il y a certaines conditions-cadre qui font que certaines personnes se comprennent et d’autres pas. Si des personnes ne se comprennent pas, mais sont intéressées mutuellement ou ensemble par un certain sujet, elles vont faire des efforts sinon le dialogue s’arrête tout de suite et chacun se tourne vers autre chose qui réponde à ses besoins. Car s’intéresser à quelque chose répond à un besoin personnel à satisfaire.

Elève studieuxPersonnellement, j’ai un incommensurable besoin de savoir, d’apprendre, d’étudier, d’analyser, que ce soient des idées, des situations ou des relations sociales. C’est une caractéristique de ma surdouance que d’autres n’ont pas ou du moins pas dans mes extrêmes. Un jour, j’ai lu une phrase qu’aurait prononcée Éléonore Roosevelt, une ancienne première dame des États-Unis, que je recopie avec mes mots: « Les esprits simples parlent des gens, les esprits moyens parlent de choses et les grands esprits parlent d’idées. » Ce n’est pas à moi de juger si je suis un grand esprit, mais le fait est que parler des gens, ce que tellement de gens adorent faire, ne m’intéresse pas le moins du monde. Parler d’idées me manque terriblement, et parler de choses est ce qui me reste quand j’ai le loisir de parler à quelqu’un. J’ai donc déjà là un gros problème pour me faire comprendre, ce qui fait que les contacts étroits sont très limités, mais très profonds. Certains mettant l’accent sur la quantité, d’autres sur la qualité. Donc, mes articles ne sont pas des bribes de phrases truffées de fautes d’orthographe ou de raccourcis incompréhensibles comme sur Twitter, mais des paragraphes réfléchis et souvent relativement longs. Mais moi aussi, j’ai mes limites. Lorsque je reprends un article de plusieurs pages comme celui sur l’OPPT (le nouveau paradigme) pour le faire connaître aux personnes qui passent sur mon blog, je le découpe en plusieurs parties pour le rendre plus digeste.

Alors, oui, je suis difficile à comprendre, mais je remercie ceux qui font l’effort d’essayer de me comprendre et il y a des gens qui me comprennent, alors pourquoi pas le lecteur?

Pour ce qui est de la remise en question, c’est un trait naturel chez moi, car il y a tellement de mensonges et de gens menteurs dans le monde que je suis bien avisée d’être méfiante et de ne pas gober tout ce qu’on me raconte, surtout dans le domaine médical. D’ailleurs, si je n’avais pas fait confiance dans un autre domaine à des gens qui étaient des loups et qui se montraient sous la cape du Chaperon Rouge, je ne serais pas dans la situation dans laquelle je suis.

Pour le système social, c’est comme avec l’identité nationale, il n’y en a pas qu’un, il y en a au moins sept, voire plus même. Pour comprendre cette phrase, il faut avoir lu, sinon le blog du Cercle Jaune Plus, au moins l’article sur l’identité nationale.

Si j’exprime ce que je pense, si je dis « la » vérité, ce ne peut être que MA vérité, MA réalité, qui peuvent toutes deux être totalement différentes de celles de quelqu’un d’autre, car basées sur MON passé et MON présent. J’adore donc découvrir les « inconnues sans nombre pour toutes sortes de situation », car elles me permettent d’élargir mon esprit.

Maison de caractèrePour mon déménagement, je l’ai prévu depuis plus de deux ans, j’ai visité des maisons pour en faire une Maison pour Surdoués en Errance où je compte vivre, mais comme on se moque totalement de mon/notre bien-être, je n’ai jamais eu les fonds nécessaires. Ce ne sont pas de fausses photos, mais chacun est libre de croire ce qu’il veut. Dans le fameux groupe Google, j’avais lu, qu’il ne fallait jamais faire de suppositions, car elles peuvent être très erronées. Depuis, je me teste parfois pour voir s’y j’arrive à tenir sur la durée, mais je sais bien que c’est trop difficile, voire impossible, car nous avons été élevés ainsi et parfois les suppositions peuvent aussi être utiles. De toute manière, si quelqu’un veut faire quelque chose pour quelqu’un dans la souffrance, il a de nombreuses possibilités pour s’assurer que ses dons vont entre de bonnes mains.

Article 1-Déclaration des droits de l'hommeLe message sur lequel est basé le présent article se termine ainsi : « Si je comprends bien, une personne qui vous ressemble ne trouverait pas de difficulté là où moi j’en trouve? » Je dirais qu’il faudrait que j’aie une sœur jumelle pour avoir une chance que cette personne me ressemble et me comprenne sans difficulté. Pour toutes les autres, aucune ne me ressemble et je ne ressemble à aucune, donc nous faisons toutes et tous des efforts plus ou moins grands pour se comprendre ou se faire comprendre, avec malgré tout de nombreux malentendus. Néanmoins, dans le livre de Cécile Bost « Différence et souffrance de l’adulte surdoué », il est question d’une certaine Aglaïa qui explique combien les relations avec autrui sont faciles pour elles en Afrique, ce qui l’avait agréablement surpris, alors qu’en France c’est tout le contraire. J’ai fait exactement la même expérience lors de mes séjours en Afrique, alors que j’ai tant de mal en France, d’ailleurs ceux qui se disent surdoués eux-mêmes m’excluent de leurs contacts sociaux, j’ai donc du mal à les prendre au sérieux quand ils parlent de coopération, d’entraide et qu’ils font tout le contraire.

84-Surdouance, protection et réparation

L’hyperphrène comme le Jaune de la Spirale Dynamique se sent seul, car il rencontre peu de pairs comme lui.

Il en résulte deux conséquences à cela:

D’une part, il peut se sur-adapter et descendre son niveau de pensée à celui des autres. Une surdouée me raconte: “Quand je vais chez mes parents, mes seuls contacts humains dans le réel, c’est en effet ce que je fais, mais à la longue cela devient plus que pesant, je perds patience dès que quelque chose dure trop longtemps.” Le zapar n’utilise donc pas son plein potentiel, ce qui au fond de lui le met en colère. Des énergies veulent s’exprimer, mais ne peuvent pas, ce qui est la définition avancée de la colère.

D’autre part, comme ce sentiment d’isolation fait souffrir, il va se couper de ses pairs, se couper tout court de tout le monde, donc il ne va développer ou minimiser la fonction de lien et se réfugier typiquement, si ce n’est pas dans l’action avec les suractivités dans de nombreux domaines, c’est dans la pensée et donc développer une pensée suractive, à la limite déconnectée du réel et déconnectée du lien.

Portrait Luc TaeschSelon Luc Taesch, un spécialiste de la communication non-violente, le remède ou la solution à développer consisterait à faire des activités du type sensorielles, feeling, perception afin de suspendre le jugement sur la situation négative actuelle, de stopper la suractivité de la pensée qui empêche certains surdoués de bien dormir et de rétablir le sentiment de feeling, les sensations corporelles dont l’être humain a besoin. J’aimerais rappeler à cet effet une expérience qui a été réalisée aux USA avec une femme allongée sur un lit, les bras et les jambes dans des tuyaux, de sorte qu’elle ne pouvait pas se toucher. Je ne sais plus si elle avait des lunettes noires pour l’empêcher de voir, mais je me souviens bien qu’ils avaient dû arrêter le test plus tôt que prévu car la femme menaçait de devenir folle. Est-ce aussi pour ce genre de manques que des hommes jeunes deviennent des tueurs?

Personnellement, je l’ai dit assez souvent maintenant, je préconise des maisons pour surdoués où l’on vit et travaille entre personnes qui ont des affinités communes. On peut créer des maisons en ville, mais aussi, ce qui m’intéresse personnellement, des maisons à la campagne où l’on pourrait accueillir des surdoués pour les protéger.

Maison à la campagneEn plus, de nombreux surdoués sont touchés par la misère, parce qu’on les rejette de partout, parce qu’on exploite leur gentillesse, parce que des manipulateurs et pervers leur volent légalement leurs derniers sous. L’État ne fait rien, et on ne peut compter sur lui. Et s’il se comporte comme une entreprise égoïste, c’est parce que, depuis le changement de paradigme, il est une entreprise. Pour le vérifier, il aurait fallu lire les quelques articles respectifs du blog du Laboratoire Indépendant d’Observation de la Société, c’était bien plus pratique que maintenant où il faut passer sur Facebook:
https://www.facebook.com/LEtat-devient-une-entreprise-271723163019008/?ref=bookmarks.

Donc, il faut des gens qui réparent, qui partagent. Comme le disait Albert Schweitzer pour l’Afrique, une dette pèse sur nous et notre société. Nous ne sommes pas libres de choisir si nous voulons, oui ou non, faire du bien aux surdoués en errance; nous le devons. Le bien que nous faisons est un acte, non de charité, mais de réparation. Pour chaque homme qui a fait souffrir, il en faut un qui porte secours, protection et réparation. Et quand nous aurons fait tout ce qui est en notre pouvoir, nous n’aurons réparé qu’une toute petite partie des fautes commises. Tels doivent être les principes essentiels de toutes les bonnes personnes dans notre société.

Pour les honnêtes gens qui réparent: Projet Fleur de Vie

80-Message de Léna

Hier, un commentaire avait atterri sur mon blog, Léna avait réagi à mon article “Solitude et résignation”. J’ai décidé de le reprendre et de le commenter, car cela peut être utile à d’autres.

Léna: J’ai lu ton message et j’ai pu y reconnaître beaucoup d’amis surdoués, en effet c’est parfois difficile d’entrer dans un groupe sans qu’ils remarquent notre différence.
Sofia: Je ne suis au courant de ma surdouance que depuis deux ans, mais en observant mes contacts sociaux passés, je pense avoir toujours cherché le duo ou trio, plutôt que les groupes, et si je devais participer à un groupe, je restais discrète, en observant, ou j’essayais de me rapprocher d’une personne. Je sentais sans doute instinctivement que ma différence n’était pas reconnue dans les grands groupes et que je me sentais disparaître dans la masse. Je sais depuis mes 16 ans que je suis différente, mais je n’en ai pas pris conscience où plutôt on ne m’avait pas fait sentir ma différence de manière désagréable à l’époque. Je suis traductrice de première formation, j’étais bien intégrée, jusqu’à ce que je comprenne le sens de ma vie qui n’est pas dans les traductions, mais dans le social et solidaire avec l’Afrique, une vocation en somme, que je ne peux toujours pas concrétiser par faute de moyens.

Léna: En général, ils le sentent malgré eux. C’est très difficile à vivre, je l’ai aussi vécu plusieurs fois dans ma vie. J’ai dû faire beaucoup d’efforts d’adaptation mais finalement, ça me prenait trop d’énergie.
Sofia: La société veut nous faire croire que que c’est seul l’effort physique qui fatigue, qui coûte de l’énergie, mais il n’ont aucune idée de la fatigue, de la perte d’énergie, de la souffrance, de ce qu’endurent les surdoués qui tournent en rond parce que ceux qui les entourent sont de parfaits crétins. (Mes termes excessifs sont dus à ma longue souffrance). C’est épuisant et éreintant de les croiser constamment et partout. A force de se sentir si différent et non accepté, on les regarde gigoter dans leur monde comme de petites marionnettes à des fils… et ça gigote et ça gigote. Ce sujet d’adaptation des jeunes et des efforts à faire ou ne pas faire m’intéresse beaucoup et particulièrement du côté féminin qui est aussi le mien. Je vais sûrement encore avoir à le traiter.

Phobie scolaireLéna: J’ai été en phobie scolaire pendant longtemps et j’ai fait l’école à la maison, le CNED. En revenant dans le “vrai” monde, j’ai vu que c’était toujours pareil.
Sofia: Au début, je m’étonnais de ce qu’on puisse avoir une phobie scolaire, cela me paraissait absurde, et puis je me suis rendue compte que c’est une phobie comme une autre et que bien sûr que ça existe, même si je n’arrive pas à ressentir ce que ressent une enfant qui a la phobie scolaire, d’ailleurs, en tant que parent, il ne doit pas être facile de faire la différence entre une vraie phobie scolaire et une fille qui joue du théâtre. Je suis heureuse de voir que Léna ou ses parents ont trouvé le remède à son problème. C’est d’ailleurs ce qu’il faut à chaque surdoué/e, il/elle doit trouver sa propre solution, mais il faut les aider, cela marche rarement sans aide extérieure. Moi, j’ai sans doute la phobie de l’autre, car la phobie sociale, c’est ne plus sortir du tout de son trou, si je suis bien informée.

Léna: Finalement, le seul remède efficace contre cela est d’assumer sa différence. A partir du moment où tu te diras: oui, je suis différent/différente et c’est ainsi, tu te sentiras déjà mieux.
Sofia: Cela me fait toujours rire quand je lis de tels messages, car je ne communique sans doute pas assez bien que j’assume ma différence, tout compte fait, c’est d’ailleurs depuis le fait que j’en ai vraiment pris conscience que je vais de plus en plus mal.

Léna: Ceux qui sont différents ont souvent beaucoup apporté au monde.
Sofia: J’irais même plus loin pour dire que ce ne sont que ceux qui sont différents qui font avancer le monde. Et depuis peu, je sais aussi que Martin Page est du même avis.

Léna: Ne fais pas l’erreur de te cacher ce que tu es vraiment. Tu verras que tu vas attirer à toi ceux qui pensent et vivent la même chose. Nous sommes beaucoup sur cette planète à être ainsi, tu es loin d’être seul/seule.
Sofia: C’est un bon conseil pour les jeunes qui font des études, qui sont adolescents ou jeunes professionnels et surtout qui ont des métiers, des professions, des vocations qui harmonisent avec les intérêts du courant dominant. Dans mon cas, je ne me cache rien, mais je cache mon Moi à la plupart des gens, car c’est juste trop éreintant de supporter leurs réactions ou leur indifférence.

Léna: On ne t’écoute pas? Alors écoute, écoute bien, et tu apprendras beaucoup. Laisse la colère et la tristesse à leur juste place et concentre-toi sur ce que tu veux vraiment, ce que tu aimes.
Sofia: Là aussi, Léna, c’est peut-être plutôt pour les plus jeunes parmi nous. Quand on fait l’expérience d’années, de dizaines d’années de rejet, alors qu’on sait très bien que ce qu’on a dans la tête rendrait le monde meilleur, alors la colère et la tristesse sont des compagnons, souvent de chaque instant. On ne peut s’en débarrasser que si l’on reçoit de l’aide extérieure pour concrétiser ce que l’on veut faire depuis si longtemps. Et comme ce n’est toujours pas le cas, je continue à tourner en rond. Mais, en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées, donc je continue à tester mes idées.

Léna: Peut-être n’as-tu jamais remarqué que le garçon hyperactif de la classe vit la même souffrance mais l’exprime différemment. En observant et en écoutant, tu vas apprendre à reconnaître ceux qui ont la même blessure que toi.
Sofia: Comme dit, à l’école, je n’ai rien remarqué, mais sur le chemin de ma vie, depuis que j’ai lancé mon blog et sur Facebook, j’avais rencontré des personnes qui me correspondent, qui vivent des choses similaires aux miennes et avec lesquelles on voulait construire quelque chose de nouveau, un îlot de paix rien que pour nous, vivre et travailler ensemble. Mais il y avait finalement trop de pervers narcissiques sur Facebook, je me suis donc retirée.

Léna: Tu verras, c’est un long chemin qui apprend beaucoup sur soi-même et qui finalement, malgré toutes ces souffrances et ces hontes te serviront beaucoup plus tard. Ça te rendra plus fort/forte, plus conscient/conscient. Ne cherche pas à être “normal”, tu es original, tu es unique.
Sofia: Jolie conclusion pour les jeunes, Léna, et c’est bien vrai, mais il faut aussi être consciente que cette force effraie beaucoup de personnes. Seul rempart, se mettre ensemble par affinités.

69-La maison des hyperphrènes

Nous sommes le 8 janvier 2016, et en septembre 2014 j’avais déjà publié un article sur ce besoin d’avoir une maison à nous. Plus d’un an est passé, mais nous n’en avons toujours pas. Pourquoi? Parce que l’égoïsme est omniprésent à mon sens.

71-La maison des hyperphrènesIl s’agit pour les surdoués en errance d’avoir accès à leur vie, car la vie qu’ils mènent actuellement n’est pas une vie pour eux, c’est de la pure survie, au même titre que ceux qui essayent de survivre dans des villages attaqués par des armes fabriquées à Tulles où il ne faut surtout pas détruire les emplois dans l’armement en fermant ces entreprises de la honte. Certains trouveront peut-être que je vais un peu loin avec ma comparaison, mais qui peut réellement dire ce qui est pire? La violence psychique ou la violence physique? Finalement, ce n’est que celui qui subit cette violence qui peut réellement le dire, et alors ce jugement ne vaut que pour celui qui souffre.

Je rêve que dans chaque département, il y ait une telle maison, où trois ou quatre personnes habitent en permanence et deux ou trois viennent quelques semaines à quelques mois pour se ressourcer, discuter enfin de choses intéressantes avec des gens qui comprennent et acceptent nos différences. Mes lecteurs le savent, j’ai peu de moyens et sûrement pas les moyens d’acheter une telle maison, mais il y a tant de grandes maisons vides, notamment aussi dans les campagnes, parce que c’est devenu trop compliqué à gérer pour une petite famille d’aujourd’hui ou pour toute autre raison. Elles pourraient toutes être en lien les unes avec les autres au travers d’un Intranet, les unes auraient une piscine, les autres une table de massage, certaines un grand jardin et un atelier de bricolage, d’autre un atelier de peinture ou une cuisine pour y faire des essais de nouvelles recettes, d’autres encore des équipements de sport (tir à l’arc, aviron, ping pong, que sais-je encore). L’une pourrait même avoir besoin d’être refaite, on pourrait en faire un chantier communautaire, on s’amuserait à réhabiliter notre maison des surdoués! Comment peut-on nous refuser cela, nous qui souffrons tant, pourquoi personne ne veut-il aider? C’est comme le dit Prof. Turtur dans son livre sur l’énergie de l’espace ou du vide quantique, nous sommes l’un ou l’autre, nous sommes toujours et ne pouvons être que l’un ou l’autre: endormi ou réveillé, conscient ou inconscient. “Comment pouvons-nous accepter de payer 20 cents le kilowattheure alors qu’il y a une énergie infinie qui nous permettrait de l’avoir pour 1 cent, voire moins?” C’est pareil pour nous, comment peut-on gaspiller toute cette intelligence au RSA ou aux petits revenus, alors que nous pourrions avoir une vie meilleure pour tous en leur permettant de réaliser leurs rêves? Je vous le demande, comment faites-vous? Où êtes-vous? Et que faites-vous pour que ceux qui souffrent aient cette première maison?

61-Surdoués et communille

Beaucoup de surdoués adultes sont rejetés par leur famille, parce que leurs membres n’ont jamais été informés de ce qu’est la zaparité et parce qu’ils ne voient que le côté masque du ou de la surdouée et ne veulent jamais discuter de ce qui les habite vraiment.

La communille, vous le reconnaissez aisément, est composé de communauté et famille. Pour beaucoup de surdoués, la communauté est trop grande et la famille trop contraignante, trop restrictive.

CommunilleLa communille est un regroupement volontaire de personnes de différents âges et sexes en une petite communauté ou une grande famille dans l’idée de la grande famille africaine, mais d’empreinte européenne au niveau de la taille. Ce regroupement est basé sur un choix libre et tendant à trouver pour chacun de ses membres un bien-être intérieur, une protection du Moi qui ne se retrouve ni dans les communautés traditionnelles, ni dans les familles.

Ce besoin de communille est né chez moi il y a près de quinze ans bientôt. Jamais personne ne s’est trouvé pour vivre ce mode de vie. Maintenant que je connais la surdouance et ses problèmes, je vais peut-être en trouver deux ou trois, car la communille se ne forme pas, parce que le hasard a fait que les individus naissent dans tel ou tel environnement, dans telle ou telle famille, mais parce qu’ils ont pris la ferme décision, après mûre réflexion, de s’engager dans un petit groupe plus ou moins limité en nombre et d’y promouvoir le bien-être de chacun de ses membres.

Gerald HütherEn mai 2009, j’avais déjà développé ce concept qui est rejoint aujourd’hui par l’idée de Prof. Dr. Gerald Hüther, neurobiologiste allemand et son Académie pour le Développement du Potentiel. Pour mes besoins, en son temps, j’avais visité quelques communautés, mais je les trouvais trop grandes et je trouve que la vie à deux nous désocialise. On ne s’intéresse plus aux personnes vulnérables dans la société, mais à son petit monde personnel.