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91-La CNV et moi

Exprimer sa colère pleinement avec la communication non violente, c’est un affront à mon intelligence en raison du paradoxe évident, mais d’autre part, cela paraît tellement absurde que cela titille mes neurones.

von Kirchbach Agnes, pasteurQuand on est zapare, on a des idées bizarres, des idées à part que d’autres trouvent évidemment bizarres et que l’on trouve parfois bizarres nous-mêmes. Alors quand on lit que la première étape, c’est d’exonérer l’autre de toute responsabilité, on se demande où cela va bien nous mener! Étant donné que, si nous sommes déjà humains, nous sommes des êtres sociaux, nous nous construisons au travers du regard de l’autre comme le répète la pasteure Agnès von Kirchbach dans son interview sur le suicide, nous sommes donc des êtres interdépendants et mutuellement responsables. Comment pourrions-nous alors dédouaner l’autre de toute responsabilité? Nous apprenons d’ailleurs déjà aux petits enfants à assumer certaines responsabilités.

“Pour moi, tuer les gens est trop superficiel” écrit Marshall Rosenberg. Curieuse présentation à mon sens, surtout pour ceux qui sont victimes de tueries de membres de leur famille. Ce serait bien trop léger comme expression de notre colère, il faudrait quelque chose de bien plus fort pour exprimer ce qui se passe en nous, continue-t-il dans son livre.

Avec difficulté, je dois avaler sa déclaration que je deviens très dangereuse si je me mets à penser que Anne est responsable de mon exclusion, que Marc est responsable de ses “bonjour Sophie” sans quoi que ce soit d’intelligent, ce qui a le don de m’agacer au plus haut point, de sorte que je ne lis plus, que Evelyne est responsable de ne jamais m’inviter spontanément chez elle, etc., la liste est longue.

« Lorsque des détenus veulent faire payer les autres pour leurs actes, je leur explique que la vengeance n’est rien d’autre qu’une demande d’empathie déguisée. Quand nous pensons devoir faire mal aux autres, nous avons réellement besoin que les autres sentent à quel point notre souffrance est grande et à quel point leur comportement a contribué à la générer. » Si mes lecteurs, si ma famille, si ma communille, si mes connaissances comprenaient cela, à quel point ils contribuent à ma souffrance, je ne suis pas sûre que cela les feraient changer de comportement, comme l’égo passe avant tout et qu’ils n’ont jamais été éduqués dans l’égalité des droits pour tous et l’entraide envers son prochain. Lire une telle phrase doit faire tout bizarre pour un Orange négatif qui considère l’être humain comme une matière première pour son enrichissement personnel et ne comprend pas qu’un Vert positif agisse contre la pauvreté ambiante.

Une autre bulle du livre nous indique qu’après la première étape où il faut rester calme et trouver les pensées qui nous mettent en colère, vient la seconde étape où il est question de se relier aux besoins qui se cachent derrière nos pensées. J’ai l’impression de parfaitement connaître mes besoins, mais que cela ne m’avance à rien puisque personne ne veut y répondre.

Alors, afin de permettre à tous de bien me comprendre, voici mes besoins:

Early morning sun1. Déménager dans une maison avec un jardin (besoin de lien et de calme avec la nature)

2. Vivre avec des gens surdoués qui communiquent (besoin de lien avec des êtres humains, de discussions intelligentes sur des idées et non pas des gens et des choses)

3. Besoin d’argent pour retaper l’appartement (besoin de dons à une associations qui a des dettes chez moi)

Les autres besoins pourront sans doute être satisfaits une fois que les trois premiers auront pu être satisfaits. C’est aussi simple que cela et pourtant si difficile quand on est entourée d’imbéciles qui n’y comprennent rien.

78-Surdouance et école pour adultes

Tout le monde peut le voir, la politesse, la courtoisie, le respect ne sont plus de mise dans la société qui se veut moderne. Chacun fait ce qu’il lui plaît sans se préoccuper des autres et encore moins de la planète. Mais pourquoi donc? Puisque ce faisant, il se coupe lui-même l’herbe sous les pieds en construisant une société qui va le mépriser quand il sera vieux ou quand elle sera vieille ou il construit son mur dans lequel il fonce tête baissée.

Cela fait, certes, mal, parfois même très mal, de faire de l’auto-inspection, de s’observer soi-même, non plus d’un regard bienveillant, mais d’un regard non pas sévère, mais rigoureux, avec des valeurs positives reprises chez des humanistes et autres modèles du genre, le tout comme rempart, comme guide.

SpiraleMais voilà, nous avons eu une éducation chrétienne, juive, musulmane ou bouddhiste, voire d’autres encore et aucune d’elle ne prône la guerre contre son prochain, bien au contraire. Et même si le petit garçon casse tous ses jouets et crie de plus belle pour ne pas faire ce qu’on attend de lui (à l’âge Rouge de la Spirale Dynamique) et même si la petite fille tire les cheveux de son amie pour lui prendre sa poupée, voire son petit cercueil noir chez les Gothic, une fois passés par la maternelle et les premières années de l’école, les enfants savent ce qui est mal et ce qui est bien (c’est l’âge Bleu). Et ils apprennent également à se contrôler et à ne pas vouloir ou pouvoir faire tout tout de suite.

Certes, je ne saurais le prouver, mais j’ai l’impression que dès le jeune âge, il y a du changement à faire. D’ailleurs, Prof. Hüther, que j’ai déjà eu l’occasion de présenter à un autre endroit, se fait l’avocat de la liberté de création des enfants, en disant qu’il ne faut ni leur faire des éloges, ni les punir. Il faudrait essayer pour voir ce que cela donne, et pas juste sur un certain André Stern qui n’est jamais allé à l’école et que vous pouvez retrouver sur Youtube.

Puis arrive l’âge où l’éducation se fait bien moins par les parents et bien plus par les autres de leur âge, la télé, les lectures, leur entourage hors famille, la société, etc. C’est l’âge Orange, un âge où l’ego prend à nouveau le dessus sur le Nous comme à l’âge Rouge où tout se fait sans scrupule. Mais la publicité, la manipulation du peuple par les médias renforcent ce matérialisme exacerbé où la vie intérieure ne joue aucun rôle: c’est paraître sans être. Il suffit d’observer les comportements de nombreux jeunes aujourd’hui pour reconnaître le valmème Orange négatif à l’action.

Puis les années passent, tant bien que mal, et l’on se retrouve adulte entouré d’adultes formatés au même modèle. Les êtres humains se persuadent que c’est dans l’accumulation de biens matériels qu’il trouveront enfin le bonheur. Ils entrent, sans réfléchir, dans la course pour avoir toujours plus de richesses et s’appuient sur le scientisme et le droit des individus. La responsabilité est totalement occultée.

Il y a un proverbe allemand qui dit que ce qu’on a omis d’apprendre quand on était petit, on ne l’apprendra plus lorsqu’on est adulte. (“Was Hänschen nicht lernt, lernt Hans nimmer mehr”). Mais on peut toujours apprendre lorsque l’on est adulte, même à 80 ans, lorsqu’on ne pense pas que l’on sait tout et que des plus jeunes ne peuvent rien nous enseigner. Je défends l’idée d’écoles pour adultes, des écoles du dimanche pour les gens qui sont salariés, des écoles en semaine pour Tasse pour Marc Chivracles autres, retraités par exemple. Des écoles où l’on apprend à assumer ses responsabilités sociétales, des écoles où l’on apprend à se comporter en société, des écoles dans une société parallèle, car ce n’est pas la société de la manipulation qui se plaît à détruire les gens qui va faire quelque chose pour que la vie en société évolue positivement. Et dans ces écoles pour adultes, il ne faudra pas manquer d’enseigner les spécificités des personnes surdouées et leurs relations avec les oligophrènes. Notamment comment des êtres surdoués en arrivent à aimer les animaux plus que les êtres humains, en parlant constamment de façon très négative des humains en général, tout en étant totalement dépendants d’autres êtres humains. Il y a encore beaucoup de travail à faire…

67-Arielle Adda le sait…

Les surdoués ont besoin d’être accompagnés.

À la minute 30 de la vidéo ci-dessus, Arielle déclare “on dit que les gens doués s’en sortent toujours, bien sûr, mais ils s’en sortent abîmés, il faut qu’il y ait autour d’eux des gens qui les aident, qui les réparent, pas forcément des psychologues. Bon, des psychologues pour ouvrir les yeux, pour raconter ce que je dis là de façon plus adaptée, pertinente et en fonction de ce qu’ils sont, de reprendre des choses qui ont été dites, des situations qu’ils évoquent et de les reprendre avec cet éclairage là.”

Et c’est parce que nous n’avons pas cet accompagnement qu’Antoine, Moussa et moi sommes dans la souffrance depuis si longtemps et que nous allons chercher un endroit pour habiter ensemble et nous soutenir mutuellement puisque personne ne veut nous aider.

66-Surdouance et vin rouge

On pourrait s’imaginer que le zapar ne se saoule pas au vin rouge, voire pire aux alcools forts. Son intelligence lui est utile pour déceler les pièges dans lesquels il pourrait tomber. Il sait très bien que Vin rouge-Côtes du Rhônel’ébriété ne résout pas les problèmes, mais c’est comme pour les riches qui disent que l’argent ne fait pas le bonheur, mais que ça aide énormément. En effet, les oligophrènes le savent aussi, se saouler résout les problèmes du moment, c’est indéniable.

Quand rien ne marche, comme cela devrait, quand l’ennui vous ronge, quand vous ne pouvez faire disparaître votre hypersensibilité, votre intelligence en vous coupant un morceau du cerveau tout en fonctionnant normalement, quand vous êtes trop rapide par rapport à la lenteur des autres, un bon Côte du Rhône à 14% pour remplir quelques verres, c’est un sauveur de vie. Il suffit de se mettre au fond de son lit, se laisser envelopper par une douce couverture et regarder des films à la télé qui nous donnent l’impression que nous ne sommes pas seuls, et alors boire un verre après l’autre jusqu’à la limite où l’on va s’endormir, mais où on a encore la capacité d’éteindre la télé.

L’alcoolique, qu’il soit hyperphrène ou oligophrène vit dans l’instant présent. Avant de pouvoir penser à quoi que ce soit d’autre, c’est éviter la douleur qui le fait boire. Les familles qui s’étonnent que le père ou la mère ne s’intéresse plus au reste de la famille, feraient bien de s’informer sur le fonctionnement profond de l’esprit au lieu de faire des reproches incessants à celui ou celle qui boit, qu’elle devrait arrêter de boire, qu’elle devrait penser positivement, qu’elle devrait voir les belles choses de la vie.

Au diable la vie, au diable les gens qui ne comprennent rien à rien et ne font aucun effort. Arrêter de souffrir, quand on souffre, c’est la seule chose, absolument la seule qui intéresse. Les sciences nous montrent que l’on arrive à contrôler certaines souffrances par la pensée, donc en utilisant l’intelligence. Mais cette intelligence ne sert à rien, plutôt elle passe au second, voire au dernier rang, quand la souffrance de l’alcoolique est si grande qu’il n’a plus rien à quoi s’accrocher que sa bouteille. Si les individus et les familles apprenaient à se concevoir d’abord comme individus et groupes psychologiques, avant de se concevoir comme français, chrétien, Le bonheur c'est...musulman ou Famille Poirot ou Famille Dupont, on aurait appris à communiquer dans les familles, à écouter sa voix intérieure, à écouter les souffrances psychologiques des alcooliques, à les prendre par la douceur, d’égal à égal, au lieu d’utiliser le bâton de la supériorité et de les infantiliser en leur faisant constamment des reproches.

Dans ce monde de fous, le vin rouge est un remède bien utile. Mais à boire modérément pour garder le contrôle en restant chez soi pour s’enfouir sous la couette.