Archives par mot-clé : bonheur

66-Surdouance et vin rouge

On pourrait s’imaginer que le zapar ne se saoule pas au vin rouge, voire pire aux alcools forts. Son intelligence lui est utile pour déceler les pièges dans lesquels il pourrait tomber. Il sait très bien que Vin rouge-Côtes du Rhônel’ébriété ne résout pas les problèmes, mais c’est comme pour les riches qui disent que l’argent ne fait pas le bonheur, mais que ça aide énormément. En effet, les oligophrènes le savent aussi, se saouler résout les problèmes du moment, c’est indéniable.

Quand rien ne marche, comme cela devrait, quand l’ennui vous ronge, quand vous ne pouvez faire disparaître votre hypersensibilité, votre intelligence en vous coupant un morceau du cerveau tout en fonctionnant normalement, quand vous êtes trop rapide par rapport à la lenteur des autres, un bon Côte du Rhône à 14% pour remplir quelques verres, c’est un sauveur de vie. Il suffit de se mettre au fond de son lit, se laisser envelopper par une douce couverture et regarder des films à la télé qui nous donnent l’impression que nous ne sommes pas seuls, et alors boire un verre après l’autre jusqu’à la limite où l’on va s’endormir, mais où on a encore la capacité d’éteindre la télé.

L’alcoolique, qu’il soit hyperphrène ou oligophrène vit dans l’instant présent. Avant de pouvoir penser à quoi que ce soit d’autre, c’est éviter la douleur qui le fait boire. Les familles qui s’étonnent que le père ou la mère ne s’intéresse plus au reste de la famille, feraient bien de s’informer sur le fonctionnement profond de l’esprit au lieu de faire des reproches incessants à celui ou celle qui boit, qu’elle devrait arrêter de boire, qu’elle devrait penser positivement, qu’elle devrait voir les belles choses de la vie.

Au diable la vie, au diable les gens qui ne comprennent rien à rien et ne font aucun effort. Arrêter de souffrir, quand on souffre, c’est la seule chose, absolument la seule qui intéresse. Les sciences nous montrent que l’on arrive à contrôler certaines souffrances par la pensée, donc en utilisant l’intelligence. Mais cette intelligence ne sert à rien, plutôt elle passe au second, voire au dernier rang, quand la souffrance de l’alcoolique est si grande qu’il n’a plus rien à quoi s’accrocher que sa bouteille. Si les individus et les familles apprenaient à se concevoir d’abord comme individus et groupes psychologiques, avant de se concevoir comme français, chrétien, Le bonheur c'est...musulman ou Famille Poirot ou Famille Dupont, on aurait appris à communiquer dans les familles, à écouter sa voix intérieure, à écouter les souffrances psychologiques des alcooliques, à les prendre par la douceur, d’égal à égal, au lieu d’utiliser le bâton de la supériorité et de les infantiliser en leur faisant constamment des reproches.

Dans ce monde de fous, le vin rouge est un remède bien utile. Mais à boire modérément pour garder le contrôle en restant chez soi pour s’enfouir sous la couette.

56-Surdoué et âme sœur

Dans une discussion récente avec un partenaire de souffrance, il m’a posé la question légitime et surtout à son âge: “Crois-tu qu’il est possible de pouvoir un jour trouver son âme sœur?”

57-Surdoué et âme soeurJe lui ai répondu que je pensais que c’était possible, mais qu’en général, ces choses arrivent quand on ne les cherche pas. Donc, je pense en effet que tout ce marché de recherche de partenaires a pour seul but ou disons but premier de faire de l’argent. Les sites gratuits font de l’argent avec la publicité et on voit bien, car j’en ai testé divers pour voir ce qu’ils présentaient et pour pouvoir parler en connaissance de cause, qu’ils ne font rien pour que les gens qui vont bien ensemble se trouvent réellement. L’Internet a cela comme avantage que l’on peut faire connaissance d’abord par les sites ou par e-mail avant de se rencontrer. Mais il y a aussi le danger de se faire emballer et d’atterrir dans la main d’escrocs.

Quand on vit dans une société qui prône l’individualisme, on est centré sur son propre bonheur, et tout ce qui nous entoure sert à créer ce bonheur. Une femme, un homme ont donc une fonction pour l’autre partenaire, celle de le rendre heureux. On le voit bien dans les expressions comme “je ne peux pas vivre sans toi”, “ma famille est ma seule raison de vivre”. On ne peut pas le critiquer, les sociétés ont cela comme mode de fonctionnement dominant, et la plupart des gens n’ont pas les capacités cérébrales pour voir autre chose, pour fonctionner autrement.

Un jeune homme africain surdoué se pose donc beaucoup de questions sur sa vie. Un grand neurobiologiste allemand, Prof. Dr. Gerald HütherGerald Hüther, certains de ses livres existent aussi en français, a dit: “l’être humain a besoin de deux choses fondamentales, le reste ne lui est que subordonné. Et c’est quelque chose qu’il avait dans le ventre de sa mère: croître et se sentir lié. Pour un petit d’homme, c’est donc grandir et se sentir lié à sa mère et à sa famille, et à l’âge adulte grandir en sagesse, en savoir, en spiritualité et se sentir accepté, entouré, reconnu par des gens qui fonctionnent comme lui, sinon les conflits sont préprogrammés.

Que peut faire un jeune alors avec cette information, vivant dans une société qui pousse tout le monde à se marier et à faire des enfants? Il faudrait commencer par écouter sa petite voix intérieure. Est-ce que mon chemin est vraiment celui d’être mari et père? Ou y-a-t-il une autre voie pour moi? Il y a des surdoués heureux en famille et avec une carrière professionnelle. Et d’autres qui ont besoin et cherchent autre chose. Comme nous sommes au début du phénomène, on ne sait pas combien sont heureux et combien sont malheureux parmi les zapars.

Quand tu auras fait ta petite introspection, mon ami, on passera à la suite.