22-Dépression et phobie scolaire

Les formes pathologiques des particularités de la sur-douance sont bien sûr à traiter avec des spécialistes et elles surgissent quand nos spécificités nous font souffrir démesurément, quand nous n’avons pas suffisamment de petits bonheurs pour faire le contrepoids. Les troubles de l’estime de soi sont quasi systématiques.

Dépression-logoA la page 98, le livre parle de la dépression du surdoué qui est une dépression sur du “vide”. Car l’objectif du zapar est de ne plus penser, d’arrêter la machine infernale à produire de la réflexion, de l’analyse, de l’observation du détail qui est la base de la souffrance, de l’exclusion, car incompris. Pour l’adolescent surdoué en mal-être, penser est synonyme de danger, de folie. En arrêtant de penser, on oublie les questions sans réponse sur le monde, sur soi, sur les autres, sur le sens de la vie. Les thérapeutes ont un sacré travail à faire, car la résistance est forte. Saper sa propre intelligence est pour l’adolescent comme pour l’adulte une stratégie d’intégration, c’est essayer de ressembler aux autres et ne plus souffrir. C’est ainsi que des jeunes arrivent à se sentir bêtes, car leur intelligence ne leur sert à rien, elle ne mène à rien, elle les oblige à couper une partie d’eux-mêmes. Je me souviens encore très bien où j’étais, à la cave de la maison de mes parents, j’avais 34 ans et ma mère me dit de mettre mon intelligence en veilleuse si je voulais trouver un mari! C’est la quadrature du cercle.

Phobie scolairePour les jeunes, la phobie scolaire est une forme sévère de troubles anxieux, elle est particulièrement difficile à traiter puisque le jeune intellectualise tout et voit que l’école ne lui apporte rien de bien, aucun avenir possible pour lui, une vie d’adulte sans intérêt. Ils se sentent coincés dans une impasse, en sortir devient une gageure. Mais au lieu de forcer de tels jeunes à rentrer dans le moule, pourquoi ne pas les éduquer à la maison ou avec des précepteurs et des mentors particuliers? Nous, les adultes sommes Chef et salariéresponsables de leur épanouissement, tous. De mon côté, j’ai la phobie salariale, je ne supporte plus d’avoir un chef non surdoué qui me dise ce que je dois faire, le RSA me donne la liberté de faire ce que je veux et ce qui me plaît, un revenu inconditionnel d’existence comme débattu en Suisse serait encore mieux.