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41-Surdouance et méditation

La société au travers des médias, des connaissances, de la famille ou des amis, nous présente la méditation comme le remède miracle pour une sérénité intérieure face à la complexité de la vie. Avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons-nous que la “synchronisation des deux hémisphères cérébraux favorise non seulement la sérénité, mais mieux encore, et de façon très surprenante, elle favorise l’émission d’ondes gamma, celles que l’on identifie quand l’individu est en pleine créativité ou en résolution de problèmes (ce qui signifie donc une très haute activité cérébrale débarrassée de toute pollution émotionnelle).”

Dans le livre de Cécile Bost, j’apprends qu’on présente le moine bouddhiste français, Mathieu Ricard, comme l’homme le plus heureux du monde. Personnellement, je pense qu’un homme, qu’une femme ne peut être heureuse que si elle manque totalement d’empathie et se détourne de ces centaines de millions de souffrances quotidiennes. On peut avoir des instants de bonheur intense, mais être heureux, j’en doute. Il me faudrait demander au moine lui-même.

Cela fait très longtemps que je m’observe et que j’observe les autres et je vois très bien que ce qui me rend heureuse, ce qui me rend joyeuse et que ce n’est pas du tout ce qui rend d’autres heureux ou joyeux. Évidemment, la base nécessaire sont des pensées positives et je pense que pour en avoir, il faut être de bonne humeur. “L’humeur joue un rôle central dans la constitution de pensées dysfonctionnelles et la rechute dépressive.

42-Surdouance et méditationLa méditation est présentée comme un moyen d’arrêter ses pensées négatives. Visiblement, cela marche pour certaines personnes, mais cela n’a jamais fonctionné chez moi. Ce n’est que maintenant, après lecture de la page 219 du livre “Différence et souffrance de l’adulte surdoué” que je comprends mieux également pourquoi je n’aime pas la méditation. Cécile écrit en parlant de cette posture venue d’Orient: “Cette pratique est à la portée de tous… à condition d’être motivé et persévérant – écueil possible pour les surdoués hyperactifs et souvent impulsifs, qui éprouvent plus de difficultés à envisager les différentes étapes du chemin que le chemin lui-même, et chez lesquels la motivation est parfaitement fluctuante s’ils ne se découvrent pas une passion pour ce à quoi ils se sont attelés.”

Je suis tout à fait dans cet esprit, une passionnée. Ma passion pour le Sahel ne subit aucun dommage alors que vu ma solitude, alors qu’avec tous les obstacles que j’ai dû affronter par le passé et qui encombrent encore souvent mon chemin, d’autres auraient abandonné depuis longtemps. Mais la méditation n’est rien pour moi, cet exercice quotidien de 45 minutes, ni même de 10 ou 15 minutes préconisés par d’autres moins rigoureux, je ne le tiendrais pas une semaine. Je ne supporte pas le train-train quotidien. Du reste, j’ai tendance à penser que j’ai eu suffisamment de méditation avec tant d’années de solitude, seule avec moi et mes pensées qui tournent en rond que je n’ai plus besoin de méditation pendant un bout de temps.

Avec Cécile, je découvre la thérapie des schémas. Destinée à des personnes pour lesquelles “suivre un protocole précis est difficile au regard d’un niveau de perturbation et de souffrance trop important (ceux qui ne peuvent faire appel à leur mémoire sans être immédiatement submergés par leurs émotions), et qui résistent aux thérapies cognitivo-comportementales classiques.” Cela s’approche déjà de ma vision des choses.

Une belle promenade peut aussi être une méditation
Une belle promenade peut aussi être une méditation

En psychologie, “un “schéma” est une mémoire constituée de sensations corporelles, d’émotions, de cognitions, de tendances à l’action ((serait-se aussi s’immiscer dans certaines affaires d’autrui?)) et de souvenirs narratifs. Il est fait d’expériences traumatiques diverses qui se sont transformées en souffrance chronique et envahissante. Le schéma s’accompagne souvent de stratégies mémorisées depuis l’enfance (avant même le développement du langage, quand l’enfant ne peut verbaliser ce qu’il vit). Ainsi, les événements ultérieurs à la situation du passé, sont-ils, à l’âge adulte, toujours interprétés de la même façon et au désavantage de l’individu.”

Vu que la méditation n’est rien pour moi et que le manque d’accompagnement intelligent me fait souffrir, je vais poursuivre mes recherches.

28-Des souffrances gratuites

Comment pourrions-nous rester insensibles à de telles souffrances? Nous recherchons depuis trop longtemps déjà une maison qui devra offrir la possibilité d’avoir 3 chambres d’occupants permanents et 3 chambres d’hôtes pour accueillir en séjour de courte ou moyenne durée des personnes avec des caractéristiques de mal-être similaires, dans l’Est de la France.

Femme – Hypersensible

Ce soir, je suis triste, désolée, désespérée de cette vie… Fatigue, colère, douleur, grand vide, tout ça me traverse et je tourbillonne dans une vague de sentiments durs à vivre.Dépression 1 J’attends trop de cette vie pour en avoir si peu, j’en donne trop pour en recevoir tellement peu, je suis lasse de me débattre face à des personnes qui ne me comprennent pas, qui n’ont pas encore compris que je suis quelqu’un de très sensible, que les paroles anodines me transpercent comme des lames, que leur silence est une torture, que j’ai envie et besoin de douceur, de chaleur, de soutien, de réconfort… j’aimerais rester en boule, au chaud, pour renaître mieux préparée ou plonger dans le noir et ne plus en sortir… MAL

Femme – Hypersensible

Dépression femmeJe viens vers vous ce soir car les larmes ne font que s’écouler et que je ne sais pas vers qui me tourner: personne ne comprend ma sensibilité et ce que j’éprouve…

J’accorde une grande importance à profiter des gens qui me sont chers surtout quand je suis près d’eux, car d’ordinaire j’habite à plus de quelques centaines de kilomètres. Mais eux préfèrent conserver leur propre routine et voir des personnes qu’ils voient tous les jours plutôt que moi qui ne suis là que quelques fois par an. La vie est courte, et je ne comprends pas l’insensibilité des gens, même de leurs proches.

J’ai l’impression que je m’en fais pour les autres mais que personne ne s’en fait pour moi…

Femme – Surdouée – Haut Potentiel

Bonjour,

Je viens à vous pour avoir… je ne sais pas trop ce que je cherche honnêtement… Peut-être juste une envie de dire ce qui me turlupine avant que mon cerveau n’explose…

Dépression-logoAlors voilà… Je suis avec quelqu’un qui est totalement mon opposé, ça fait 10 mois qu’on est ensemble. Je lui ai parlé de mes particularités, mais je n’ai pas eu totalement l’impression qu’il ait saisi tous les enjeux qui gravitent autour de ça. Il me reproche d’être je m’en-foutiste en ce qui concerne ma santé, d’être je m’en-foutiste sur tout en gros. En réalité, de mon point de vue, je le suis uniquement quand la chose ne m’intéresse absolument pas. Ce qui ne suscite pas mon intérêt passe à la trappe direct. Alors je ne sais pas trop si je suis juste radicale ou… si je devrais me comporter autrement ou quoi…

Mais pour moi, la plus grosse inquiétude vient du fait qu’il soit trop conciliant. J’ai un très mauvais caractère, l’esprit qui foisonne, qui part en vrille en permanence, je suis limite hyperactive, et j’ai besoin de quelqu’un qui sache me canaliser. Qui sache me dire “STOP”. Et lui ne s’affirme pas assez. Je le “pique” en permanence, comme une sale gosse qui cherche à tester les limites, et lui il prend sur lui au lieu de me hurler dessus une fois pour toute! Je ne sais pas s’il est conscient de ça… J’en viens à me demander si ce n’est pas moi le véritable problème. Si ce n’est pas moi qui devrait me calmer du tout au tout… Changer. Mais… cela viendrait à me renfermer complètement. Alors déjà que je ne suis pas heureuse dans mon schéma de comportement actuel… Je ne crois pas que l’autre solution serait une meilleure alternative…

Nous en sommes à une ultime discussion pour essayer de calmer les choses entre nous, mais… Je ne sais pas du tout comment aborder le problème. J’ai l’impression qu’il ne me connaît pas. Qu’il ne me comprend pas. Alors faut-il que je m’amuse à lui exposer en long en large ce que je suis, ou au moins ce que je sais être? Ou… Faut-il lâcher l’affaire et inverser mon comportement?

Je ne demande pas qu’on me fasse la morale, mais simplement qu’on me donne des avis. Peut-être y a t-il d’autres personnes dans ce cas de “flou total global”?…

22-Dépression et phobie scolaire

Les formes pathologiques des particularités de la sur-douance sont bien sûr à traiter avec des spécialistes et elles surgissent quand nos spécificités nous font souffrir démesurément, quand nous n’avons pas suffisamment de petits bonheurs pour faire le contrepoids. Les troubles de l’estime de soi sont quasi systématiques.

Dépression-logoA la page 98, le livre parle de la dépression du surdoué qui est une dépression sur du “vide”. Car l’objectif du zapar est de ne plus penser, d’arrêter la machine infernale à produire de la réflexion, de l’analyse, de l’observation du détail qui est la base de la souffrance, de l’exclusion, car incompris. Pour l’adolescent surdoué en mal-être, penser est synonyme de danger, de folie. En arrêtant de penser, on oublie les questions sans réponse sur le monde, sur soi, sur les autres, sur le sens de la vie. Les thérapeutes ont un sacré travail à faire, car la résistance est forte. Saper sa propre intelligence est pour l’adolescent comme pour l’adulte une stratégie d’intégration, c’est essayer de ressembler aux autres et ne plus souffrir. C’est ainsi que des jeunes arrivent à se sentir bêtes, car leur intelligence ne leur sert à rien, elle ne mène à rien, elle les oblige à couper une partie d’eux-mêmes. Je me souviens encore très bien où j’étais, à la cave de la maison de mes parents, j’avais 34 ans et ma mère me dit de mettre mon intelligence en veilleuse si je voulais trouver un mari! C’est la quadrature du cercle.

Phobie scolairePour les jeunes, la phobie scolaire est une forme sévère de troubles anxieux, elle est particulièrement difficile à traiter puisque le jeune intellectualise tout et voit que l’école ne lui apporte rien de bien, aucun avenir possible pour lui, une vie d’adulte sans intérêt. Ils se sentent coincés dans une impasse, en sortir devient une gageure. Mais au lieu de forcer de tels jeunes à rentrer dans le moule, pourquoi ne pas les éduquer à la maison ou avec des précepteurs et des mentors particuliers? Nous, les adultes sommes Chef et salariéresponsables de leur épanouissement, tous. De mon côté, j’ai la phobie salariale, je ne supporte plus d’avoir un chef non surdoué qui me dise ce que je dois faire, le RSA me donne la liberté de faire ce que je veux et ce qui me plaît, un revenu inconditionnel d’existence comme débattu en Suisse serait encore mieux.