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32-L’Afrique, espoir des surdoués

Exclus d’un travail qui les satisfasse, exclus d’un environnement social dont tout être humain a besoin, exclus de pouvoir se réaliser. Ce sont les surdoués-HP que l’Afrique accepte tels qu’ils sont.

Après avoir terminé la lecture du livre “Trop intelligent pour être heureux” de Jeanne Siaud-Facchin, j’ai commencé la lecture du livre “Différence & souffrance de l’adulte surdoué” de Cécile Bost, une femme qui se découvre surdouée à l’âge de 46 ans. Elle nous raconte le cas d’Aglaïa, qui comme moi, s’est toujours sentie en décalage en France et jusqu’à ce qu’elle découvre, comme moi, l’Afrique. A chaque fois que je suis en Afrique, je me sens bien, je suis utile, j’ai plaisir à vivre. Ici, chez moi, c’est tout le contraire.

WASSACODE-prireEn Afrique noire, j’ai eu l’impression que mon horloge était à l’heure, c’est bizarre, d’autant plus que ce sentiment est réciproque. Imagination riche et vive, idées inhabituelles, connexion entre ces mêmes idées, discussions ardentes… Ces éléments qui devraient caractériser les HQI (haut quotient intellectuel) pourraient aussi définir les cultures de la tradition orale, de la palabre et de la parabole. […] L’univers n’est pas vécu de façon schématique, prétendument rationnelle: la réalité englobe le monde de l’invisible, les génies, la magie… L’exceptionnel, l’inhabituel ne sont pas rejetés systématiquement comme dans les sociétés occidentales. […] D’une manière générale, je n’ai pas eu, là-bas, aussi souvent l’impression d’être dans une quatrième dimension, de m’agiter dans le néant, de parler à des marionnettes sourdes. La question de la synchronisation devient secondaire, la relation au temps n’est pas la même.

En France, quand on comprend un peu plus vite ou autrement que la majorité, le plus difficile à vivre (pour moi), c’est l’incrédulité ou le déni. Une expression qui m’a été souvent opposée en France est: “Je ne veux pas le croire”, ou sa variante “Ce n’est pas crédible”, ou pire encore “Tu n’es pas crédible”. C’est parfaitement idiot et impoli. Je n’ai jamais entendu ça en Afrique.”

Quand j’avais lu cela, j’ai enfin compris pourquoi je m’entends si bien avec les Africains et pourquoi j’ai tant de mal avec les Européens. Si je veux survivre, je dois retourner en Afrique noire. C-Cercle de chaussonsMais pour cela, il me faut des dons. Des dons que personne ne veut faire, soi-disant parce qu’ils ne me font pas confiance. La bonne excuse. Je ne connais personne qui soit aussi ouvert et transparent sur Internet que moi. Et quand on me demande, je donne toutes les précisions nécessaires. Un grand projet est en cours actuellement, des femmes tricotent 4000 paires de chaussons de nourrissons pour l’association ICEA – Initiatives Citoyennes Europe-Afrique. Nous en sommes à plus de 2800 qui s’entassent par groupe de 100 paires dans des cartons. C’est aussi cela, le travail pour le Sahel.