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46-Surdouée et non-surdoués

Vendredi soir, je suis passée chez une amie non surdouée pour récupérer un livre chez elle. Si je suis passée après le dîner, c’était pour éviter d’avoir à rester parce que les conversations que j’ai avec elles sont sans intérêt. Elles me pèsent plus qu’elles ne m’apportent, alors j’évite de les endurer.

Depuis que j’ai lu cette phrase de Éléonore Roosevelt qui dit que les petits esprits parlent des gens, ce qu’on appelle les commérages ou les histoires de gens publics et de têtes couronnées, que les esprits moyens parlent de choses, sans doute sont-ce des conversations qui tournent autour de moteurs de voitures ou de tracés de train et que les grands esprits parlent d’idées. Je ne sais pas si je suis un grand esprit, mais je suis si lasse, si lasse de ne pouvoir discuter d’idées véritablement intéressantes avec personne. J’ai encore eu la mauvaise idée d’acheter des CD audio que j’ai écoutés immédiatement et dont j’en tire une fois de plus des connaissances, des idées que j’aimerais discuter avec d’autres, mais il n’y a personne, c’est le désert le plus complet. Dans de tels moments de désespoir le plus total, je retombe au niveau Rouge négatif de la Spirale Dynamique et considère tout le monde comme des cons, des méchants, des égoïstes, des tueurs. Je sais que c’est absurde, mais je sais aussi que ce qui m’arrive est totalement absurde.

Mon amie m’a proposée il y a quelques semaines d’aller avec elle à une “one woman show” et je n’ai pas voulu. Hier elle m’en a fait le reproche à nouveau. Elle racontait qu’elle était au théâtre avec son ami, et je me retenais pour ne pas dire que cela ne m’intéressait pas. Pour elle, toutes ces choses sont normales, agréables, font partie de la vie. Pour moi, la vie doit avoir une toute autre saveur. Quand elle n’avait pas encore son nouvel ami, on se rencontrait une fois par semaine pour déjeuner ensemble, et je pouvais lui parler aussi des choses qui me préoccupaient ou qui m’intéressaient et pas seulement écouter les siennes. Maintenant, je m’ennuie avec les conversations incessantes de gens et de choses! Quelle horreur la vie!

05-Surdouance et hyperactivité

Je devrais aller chez le bijoutier pour faire réparer un petit bijou, acheter des lacets pour mes bottines et une bouteille d’eau gazeuse au supermarché, mais je n’ai aucune motivation ou envie de le faire, alors je continue mon travail sur la sur-douance.

FB-MultitâchesJe découvre que mon cerveau est multitâches et généraliste! Bon, en tant que femme, ce n’est pas vraiment une découverte, nous sommes habituées à faire plusieurs choses à la fois, mais là c’est dans le cadre des surdoués. Chaque partie du cerveau peut faire ce que fait une autre. Si une défaille, une autre prendra la relève. La puissance du cerveau est infinie. Nous utilisons 100% de notre cerveau, mais seulement 10% sont conscients, 90% de nos pensées sont inconscientes. Je me demande bien ce que peut penser mon inconscient parfois, j’ai une folle envie de le savoir.

Faire plusieurs choses à la fois, c’est aussi ne pas pouvoir faire une chose à la fois, car c’est souvent synonyme d’ennui. Donc, on écrit un article d’un blog et on regarde en même temps un épisode en anglais de Miss Fisher’s Murder Mysteries. A y réfléchir, je me demande d’ailleurs si ces séries qui jouent au début du siècle passé, Poirotdu genre Poirot, Murdoch et autres de ce genre ne seraient pas préférés par les surdoués ou zapars en raison de la courtoisie, de la morale, de l’élégance qui y règnent la plupart du temps?

Mais notre corps produit aussi des émotions. L’émotion est nécessaire à la pensée. Si on ne ressent aucune émotion, on fait des erreurs d’appréciation et on fait des choix contraires à notre intérêt ou à celui des autres. Quand j’observe les décisions de deux femmes que je voyais à intervalles très irréguliers, je dois constater qu’elles ne sont pas empreintes d’empathie et qu’elles me font souvent mal. Donc, je les évite, ce qui n’est ni dans mon intérêt, ni dans le leur, mais pour l’instant, tant qu’elles ne font aucun effort et que je supporte pas le mal, la souffrance, alors c’est le statu quo, chacune dans son coin.