Archives par mot-clé : distance

19-La conscience collective

Albert Schweitzer - 1955
Dr. Schweitzer a également ressenti le besoin de servir une cause noble. Il a reçu l’aide dont il avait besoin, pas moi.

A la page 90, le livre de Jeanne Siaud-Facchin dit que les adolescents surdoués ont le plus souvent une conscience collective très forte, je le ressens, moi aussi, très fortement. Comme le jeune Julien qui explique qu’il ne peut admettre d’être heureux dans un monde plein de haine et de conflits, pour nous, les vrais zapars, il est impossible d’accepter un bonheur égoïste. Et avec la toute-puissance du petit, toujours existante chez l’adulte, nous avons besoin de servir une cause noble, nous ne pouvons nous satisfaire d’un job alimentaire et faire un peu de bénévolat comme les autres, c’est un besoin viscéral, pour être heureux, nous avons besoin d’échafauder des plans pour changer le monde, transmettre les idées nouvelles que nous découvrons, combattre les inégalités humaines. Nous ne pouvons admettre les injustices du monde et ses incohérences sans rien faire. Je ne peux lâcher mon projet et vivre une petite vie “ici et maintenant” comme le disent les ésotériques, je ne serai heureuse qu’au travers de la concrétisation de mon projet.

Les autres enfants qui ne savent même pas ce qu’est le sida ou la répercussion de la fonte des glaces, ils sont comme ces adultes qui ne savent pas que notre billet de 50 euros est de l’argent-dette, que 072-Georgia Guide Stonessur les Georgia Guide Stones on prévoit de réduire la population mondiale à 500 millions d’habitants et que le soleil va un jour exploser. C’est effrayant et aberrant de voir toute cette bêtise globale. Mais notre lucidité exacerbée sur le monde et les autres rend difficile la sérénité intérieure. Et ce n’est pas la méditation qui va y changer quoi que ce soit, au contraire.

Pour l’adolescent zapar, où le moindre problème affectif prend des dimensions démesurées, où la susceptibilité émotionnelle, la vulnérabilité à la critique, sa capacité d’analyse intellectuelle de chaque situation dans les détails le fragilise, il serait bon qu’il puisse mettre de la distance. C’est ce que je ne cesse de répéter que j’ai besoin de distance par rapport à mon environnement, un endroit où je puisse vivre en accord avec mes convictions, ma vie intérieure que je cache à mon entourage, car ils ne les comprendraient pas, ne les accepteraient pas, car ils ne sont pas des zapars.

Aidez-nous pour notre première maison pour surdoués au bord du suicide par des dons et legs au projet Fleur de Vie de l’association ICEA. Pour les virements, veuillez nous envoyer vos coordonnées pour que nous puissions vous envoyer le reçu de don.