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15-L’épreuve de l’ennui

Dimanche chez une surdouée!

Comme les relations sociales sont très compliquées pour nous, les zapars, on n’en a pas ou de qualité plutôt mauvaise, qui ne répondent pas à nos besoins fondamentaux. Dimanche est un jour comme un autre, notre cerveau mouline un maximum. Heureusement que la nuit, j’arrive à bien dormir. Pour que mon cerveau arrête de mouliner ou plutôt pour qu’il le fasse à une vitesse moindre, j’ai divisé mon écran d’ordinateur en deux parties, à gauche je regarde des films policiers, j’ai vu pratiquement toutes les séries. Curieusement, je découvre plein de caractéristiques de surdoués dans les séries et je découvre une nouvelle actrice Essie Davis, elle est australienne et joue le rôle de Miss Fisher, enquêtrice.  une autre surdouée, et absolument délicieuse. Malheureusement, les épisodes sont déjà terminés, et il faut trouver à mon esprit une autre occupation pour le côté gauche de mon écran pendant que j’écris à droite. Très intéressant à observer, surtout aussi les interactions avec les autres.

FB-14-EnnuiIl est 16h et je reprends mon livre, il est question de l’ennui qui nait du décalage entre le rythme de l’enfant zapar et des autres, mais aussi de l’adulte et des autres. C’est pénible quand on comprend au premier mot, à la première lecture, à la première explication et qu’il faut expliquer en longueur pour que d’autres puissent suivre. C’est une des difficultés avec les autres. “Je peux être cette partie de moi qui correspond aux autres de mon entourage, et je m’entends bien avec eux. Mais cela fatigue, car exige beaucoup d’énergie de jouer constamment un rôle. Je n’ai personne avec qui je peux partager le reste de ma vie, personne qui comprenne ce qui m’importe le plus.” Ces trois phrases sont le quotidien de Chloé 5 ans, vous vous rendez compte?

Se faire des amis, se faire aimer, aussi bien pour les petits que les grands est un enjeu de toute une vie car on se sent à la fois pareil et si différent. Au pire, la rencontre avec l’autre devient une source infinie de blessures, car l’exclusion et les railleries nous font souffrir dans l’isolement forcé et cela nous fait ressentir un authentique sentiment d’étrangeté.

Chef d'orchestreEn plus, le besoin de diriger est un autre piège dans notre relation aux autres. L’enfant et l’adulte surdoués éprouvent un besoin impérieux de commander ((en fait, je crois que diriger est le terme qui convient le mieux)) car, au fond d’eux, ils ont la conviction que, eux, ils savent ce qu’il faut faire et comment le faire. Non pas, parce qu’ils se croient plus forts ou plus intelligents ou plus doués, mais parce qu’ils ressentent que c’est comme cela que ce sera bien pour les autres. Un homme petit chef ne sera alors guère apprécié, côté fille, elles chercheront plutôt le consensus, la négociation, l’adhésion.