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18-Adolescence, grandir, choisir

Entre l’enfant que nous étions et l’adulte que nous sommes devenus, il y a l’adolescence qui a ses codes dans la société, mais qui pour les zapars est un challenge tout particulier, un grand paradoxe, car il est Adolescencequestion de se transformer sur tous les plans: corporel, psychique, intellectuel, affectif, social… tout en restant soi-même, l’identité est la pierre angulaire de tout le processus. Bizarrement, j’ai l’impression d’être exactement dans un tel processus de ma vie, entre l’ancien et le nouveau, tout en restant moi-même, excitant et frustrant en même temps.

“Accompagner un adolescent, c’est l’aider à grandir, à s’accomplir” dit le livre, mais accompagner un adulte en errance, c’est exactement pareil, rester à sa place sans vouloir imposer sa manière de voir les choses à celui ou celle qui a besoin d’aide, le laisser diriger l’évolution, car c’est de la sienne dont il est question. A force d’être rejeté, certaines personnes veulent surtout être pareilles aux autres pour se sentir exister et acceptées, elles rejettent donc leur différence, mais ceci augmente la souffrance intérieure. Et on reprend la recherche de son propre nirvana, la Spirale Dynamique explique bien ce processus où l’on passe constamment d’un niveau de valeurs à un autre parce qu’on ne s’y sent plus bien, car chaque réponse entraîne une nouvelle question.

Martin Page-Comment je suis devenu stupideL’intelligence peut être anxiogène, mais jamais je ne pourrai renoncer à mon intelligence pour me faire accepter. “Les hommes simplifient le monde par le langage et la pensée, ainsi ils ont des certitudes; et avoir des certitudes est la plus puissante volupté en ce monde, bien plus puissante que l’argent, le sexe et le pouvoir réunis.” nous explique l’auteur du livre “Comment je suis devenu stupide”. Je sais qu’une formation en Spirale Dynamique nous fait perdre nos certitudes et accepter que chacun n’a que sa vérité qui n’est souvent pas concordante avec la vérité d’un autre.

Être zapar, c’est souvent devoir faire des choix, mais des choix impossibles, car tant de possibilités existent qu’on ne peut choisir. Et la société fait pression sur les ados et sur nous, les zapars, avec l’idée que nous n’avons plus le choix de … ne pas choisir! Comment se sortir d’une telle impasse? Cette impossibilité de choisir me rappelle un film policier où une femme ne pouvait pas choisir entre deux hommes parce que chacun lui apportait ce que l’autre n’avait pas. Et donc, la question qui s’impose: cette histoire de un homme, deux familles ou une femme, deux familles, serait-ce une spécialité des surdoués? La question reste posée.