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25-Rien n’est perdu

Le jeune doit se rendre compte que l’adolescence n’engage pas l’avenir. Il faut rester confiant. Rien n’est joué, on peut s’améliorer à tout moment de la vie. Des enfances difficiles peuvent évoluer vers des adolescences faciles ou inversement, mais une adolescence difficile n’est pas non plus synonyme d’une vie d’adulte pénible. Page 105, JSF écrit: “Avec l’adolescent surdoué, il faut faire une voix off, il

En détournant le regard, l'adolescente peut cacher ses mimiques.
En détournant le regard, l’adolescente peut cacher ses mimiques.

faut raconter ce que l’on comprend, il faut exprimer ce que lui refuse d’admettre. Alors, petit à petit, d’abord surpris, puis soulagé que l’on parle enfin de lui avec les mots justes, il parviendra à investir cette relation particulière, celle où on rencontre un autre pour mieux se rencontrer soi-même.” Les psys traditionnels ne le comprennent pas, mais il faut une réelle connivence avec l’adolescent surdoué, sans elle, rien ne peut être engagé. Un psy qui ne s’implique pas dans une relation sans manipuler n’a aucune chance. Car pour l’adolescent surdoué extrêmement méfiant, ce qui lui permet d’accorder sa confiance, c’est une profonde sincérité réciproque. C’est ensemble, lui et le psy, qu’ils vont chercher et trouver les solutions à ses problèmes. La plupart des psys sont absolument nuls à ce petit jeu, je parle d’expérience.

Et puis, voilà, l’âge adulte. Les petits enfants disent souvent: “quand je serai grand…” et puis, tout d’un coup entre 18 – 1 et 18 + 1 jour, une énorme porte s’est ouverte, celle de toutes les possibilités, toutes les promesses véhiculées par le passé. Mais une fois installé dans l’âge adulte, on se rend compte que ce qu’on avait imaginé petit ne s’est pas vraiment réalisé. La toute-puissance a subi quelques désenchantements. “Être adulte, c’est prendre par la main l’enfant qu’on a été” dit le livre et l’on se rappelle que même 25-Rien n'est perduadulte surdoué, l’enfant est resté en nous. Dans la série policière américaine “Bones” où se retrouvent beaucoup de rôles d’adultes surdoués en QI, on peut bien voir les particularités des uns et des autres, notamment le côté enfant de certains adultes.

Dans la vie, on donne aux enfants l’illusion que les adultes savent et peuvent tout, une fois eux-mêmes adultes, ils se rendent compte qu’ils ne savent toujours pas comment faire, qu’ils ont toujours peur, encore plus que petit, car ils n’ont plus personne vers qui se tourner pour trouver un réconfort, même de courte durée. La route est belle, mais si sinueuse. Être adulte est compliqué, on est seul, même entouré d’amour lorsqu’on est surdoué. On envisage mal de pouvoir se satisfaire d’un bonheur ordinaire et on craint de ne jamais parvenir à accomplir ses rêves. Et cette immense solitude qui fait tant peur. On dit que notre difficulté n’est pas directement liée à notre différence, mais à notre sentiment de différence. Mais que ce soit ma différence ou mon sentiment de différence, le résultat est exactement le même: l’exclusion sociale!