12-L’être humain et sa relation duale

La base de l’être humain en société est la relation duale!

Peut-être que le sujet a déjà été étudié en sociologie ou en psychologie, mais je n’en ai jamais entendu parler, cela ne fait pas débat dans la société. J’ai donc fait ma propre étude au sein du LIOS – Laboratoire Indépendant d’Observation de la Société. Malheureusement, le blog a dû fermer, parce que j’ai préféré cela que l’imposition de publicité qui rendent une surdouée dingue et qui ne sont que la preuve de la dictature du capitalisme omniprésent.

J’appelle “relation duale”, la relation entre deux personnes. Cette relation peut durer quelques secondes ou quelques heures, voire bien plus. Elle peut se passer entre un salarié et l’employeur, un Père et filsenfant et sa mère, un prêtre et un paroissien, le boulanger et son client, le médecin et le patient, l’élève et le professeur, etc. Dans la vie, il n’y a pratiquement que des relations duales toute la journée. Même si dans certains cas, nous nous trouvons seul/e face à plusieurs personnes, la décision finale de faire ou de ne pas faire quelque chose, d’accepter ou de ne pas accepter est pratiquement toujours prise par une seule personne. Et nous voici dans le cœur du sujet: dans la relation entre deux personnes, il y a pratiquement toujours une décision de prise, un jugement porté, un choix fait par l’une des personnes par rapport à l’autre. Et cette décision est déterminante pour la suite des événements.

Cédraie-Ras-le-bol
Magasin de commerce équitable détruit par le capitalisme à Strasbourg

Plantons le décor! Nous vivons dans un pays, dans un monde où les Droits de l’Homme sont une farce, une parodie acceptée par la majorité des gens qui “regardent ailleurs alors que la maison brûle”, comme disait M. Chirac, mais qui regardait lui-même trop souvent, voire constamment ailleurs. Ce monde est en apparence dirigé par des hommes politiques, mais en réalité par des entreprises multinationales. Si nos hommes politiques n’étaient pas démesurément intéressés par l’argent et par le pouvoir, mais au contraire par le bien-être durable de tous les êtres et par l’autorité, donc la reconnaissance tous les jours renouvelée de leur sagesse, et non le pouvoir pris par la force, nous aurions d’autres relations entre les personnes. Le système capitaliste et néo-libéral imposé par la violence physique et psychique de nos dirigeants à la solde des entreprises a pour conséquences que non seulement la concurrence à mort doit régner entre les entreprises, mais qu’il faut aussi une concurrence à mort entre les personnes. Ce n’est pas présenté ainsi dans la société, car cela choquerait évidemment. On parle plutôt d’individualisme et plus négativement d’égoïsme, mais Mendiant blanc - Donneur noirles relations sont véritablement basées sur la loi de Darwin: le plus fort doit l’emporter, toujours. Nous avons tous été éduqués ainsi, dès le plus jeune âge. Le nombre de personnes suicidées ou suicidaires, en prison, violentes ou malades sont le signe visible du mal-fonctionnement de nos sociétés. Officiellement, c’est présenté comme une fatalité, une chose que l’on doit accepter sans chercher à comprendre. Plus récemment, avec la “rétention de sûreté” pour des criminels potentiels, nous aurons même un système d’enfermement à vie pour enfouir tous les problèmes au fond d’un trou au lieu de les résoudre.

Pour comprendre, prenons des exemples concrets. Mais avant de passer au cas de Fanny qui servira d’exemple, il faut situer la personne. Il s’agit d’une femme de 50 ans, vivant et travaillant toute seule depuis 1993. Avant, elle vivait déjà seule, mais elle ne travaillait pas seule, ce qui change les choses. Tout être humain ayant besoin de personnes autour de lui pour se sentir bien, il est évident qu’une personne en solitude durable depuis si longtemps ne peut pas se sentir bien. Elle est donc déjà en état de vulnérabilité.

En réfléchissant aux relations duales, une personne est donc presque toujours en position de faiblesse, d’infériorité. Dans sa relation avec Mactar-Sagna-Goréed’autres personnes, Fanny a constaté que les décisions prises ont presque toujours été en sa défaveur, ce qui a pour elle aujourd’hui des conséquences dramatiques. Elle est condamnée depuis des années à travailler dans la solitude, alors qu’en tant que personne sensible, elle devrait travailler en équipe ou entourée de personnes. Fanny a une vie sociale inexistante alors qu’elle devrait être plutôt riche, et sa vie de couple est réduite à néant alors qu’elle a un compagnon de vie refusé pour délit de peau noire.

En tant qu’intellectuelle en manque d’échanges intellectuels, les petites conversations banales ne lui apportent strictement rien. Elle a un besoin vital de discuter de problèmes, d’essayer de trouver des solutions, d’essayer de sensibiliser des personnes ouvertes à de nouvelles questions. Il y a quelques semaines, une nouvelle personne a croisé son chemin. Appelons-la Arthur. Depuis, ils se sont vus trois fois, une fois par semaine, le vendredi soir. Arthur se prêta au jeu et va servir d’exemple pour détailler ce problème de la relation duale. Dans cette relation à deux, entre Arthur et Fanny, je lui ai demandé de but en blanc qui est le plus fort des deux. Je pensais qu’il allait avoir du mal à dire lui, parce qu’en tant qu’homme, il le ramènerait automatiquement à sa force physique, mais pour se montrer poli, il dirait Fanny. Je me suis trompée. Il n’a pas répondu tout de suite, mais m’a dit que cela dépendait, qu’on ne pouvait y répondre simplement. Que Fanny avait plus d’expérience, qu’elle avait visité plus de pays que lui…

Et ainsi, on en était à la deuxième moitié du raisonnement où c’est Fanny qui est la plus forte des deux. Une expérience intéressante en plus, c’est que, en tant que blanche ayant grandi dans un pays capitaliste, je supposais que Arthur qui est africain allait me dire que c’est Fanny la plus forte car elle a plus d’argent que lui, plus de biens Village africainmatériels, etc. Lui, en tant qu’africain ayant grandi dans un milieu où l’argent est un moyen et non une fin en soi, il résonnait en termes de possessions non matérielles! Ceci dit en passant, car c’est vers la troisième phase que je souhaitais l’emmener, à savoir que c’est lui qui est en position de force par rapport à Fanny, car il a en lui la sérénité africaine, il a un réseau social vu qu’il est étudiant et rencontre des étudiants, qu’il a un petit travail et y rencontre d’autres collègues qui permettent des échanges, qu’il a une famille africaine, à laquelle il se sent étroitement lié et des amis en France. Tout ce que Fanny n’a pas. Pour ne pas être injuste, il faut reconnaître que Fanny a quelques bons contacts sur Internet.

Pour en revenir à Arthur et Fanny, sans s’en rendre compte, il a appliqué pour le vendredi d’après la loi du plus fort, celle de l’égo, en annonçant à Fanny qui avait pris goût à ces visites hebdomadaires qu’il allait sortir en boîte avec un ami. Quelques minutes auparavant, Fanny lui avait encore dit qu’il était la seule personne de toute la semaine, et ce depuis des semaines, avec laquelle elle ait pu discuter à son niveau, c’est-à-dire de gestion et d’évolution de la société, de ce qui l’intéresse, elle. Fanny lui avait même fait comprendre qu’il remplaçait une femme qui était surchargée de travail et qui ne voulait plus venir voir Fanny, mais que celle-ci avait besoin de contacts sociaux “intelligents” jusqu’à ce que son compagnon puisse vivre avec elle. Le fait qu’Arthur n’ait pas pensé à demander à Fanny s’ils se reverraient le vendredi suivant prouve bien que cette relation duale de la loi du plus fort est appliquée en continu dans chaque relation entre deux personnes sans même que les auteurs et les victimes s’en rendent compte. Fanny continuera donc à rester la plus faible des deux jusqu’à ce qu’elle trouve par exemple d’autres contacts sociaux “intelligents” qui lui permettent de dire à Arthur que si elle est fatigante pour lui, il peut dorénavant faire une pause de solidarité car elle peut se ressourcer ailleurs.

Autrefois, quand Fanny travaillait en bureau ou qu’elle faisait des études avec des étudiants, elle pouvait compenser les expériences négatives avec le positif que lui apportait son environnement étudiant ou de travail. Depuis 1993, les frustrations sont toutes pour elle seule, elle n’a pratiquement rien pour compenser. La loi du plus fort a déjà cassé plusieurs de ses projets, la loi du plus fort l’a déjà coupée de nombreux contacts, la loi du plus fort est toujours gagnante.

Si donc, nous sommes des êtres avec une conscience, que nous voulons aider les personnes les plus fragiles et vulnérables et leur donner ce qui leur manque pour accéder à la dignité humaine, il faut appliquer une autre loi, la loi du plus faible, celle qui pratique la coopération et non la concurrence, celle qui pratique l’écoute et non l’indifférence, celle qui pratique le partage et non l’égoïsme, car c’est

Le soleil éclaire encore la croix d'une tombe dans cimetière dans un village de l'arrière-pays niçois, quelques minutes avant un fort orage. Inscription de la pierre tombale: "Ici repose Louis Millo, décédé le 29 octobre 1914 à l'âge de 79 ans".
Le soleil éclaire encore la croix d’une tombe dans le cimetière d’un village de l’arrière-pays niçois, quelques minutes avant un fort orage. Inscription de la pierre tombale: “Ici repose Louis Millo, décédé le 29 octobre 1914 à l’âge de 79 ans”.

par cette loi universelle que les faibles retrouvent l’espoir et la joie de vivre et de travailler. C’est la loi du plus fort qui pousse les gens sur le chemin de la mort et c’est la loi du plus faible appliquée tout naturellement dans le quotidien qui a pour l’instant évité que certains n’aillent trop loin. Fanny a une relation duale qui fonctionne avec l’épicière et une autre qui ne fonctionne pas du tout avec une connaissance féminine. Deux femmes, deux façons d’être totalement différentes, l’une offre la vie, l’autre la mort.

Les règles de la Loi du Plus Faible se précisent dans l’article: “Les relations entre deux personnes” qui sera présenté ultérieurement.

J’applique la loi de la relation duale d’équilibre dans toutes mes relations, quelles soient professionnelles ou privées, écrites ou orales et j’ai signé et applique la “Déclaration Individuelle de la Responsabilité Personnelle”.
(2503)

Cet article date de février 2010, mes observations de ceux que je rencontre sur le chemin de ma vie sont encore et toujours les mêmes. Et que ce soit entre surdoués et personnes soi-disant normales, entre les surdoués eux-mêmes ou les oligophrènes entre eux, il y a toujours un fort et un faible. Et le fort peut faire le choix d’aider le faible ou il l’exploite. C’est toujours la même chose.