98-Les relations entre mésophrènes et hyperphrènes

Au risque de me répéter, un mésophrène doit faire des efforts face à un hyperphrène en situation de crise. Je ne parle pas des hyperphrènes qui vont bien, qui ont une vie normale, ceux-ci peuvent faire des efforts pour se faire comprendre aussi. Ce blog est peut-être en passe de devenir un centre de ralliement pour les hyperphrènes qui vont mal et qui, par moments, essayent aussi de se faire comprendre, notamment au travers de ce blog.

Lorsque j’ai reçu le premier message du commentateur de l’article 96, je ne me posais pas de questions par rapport à son état de mésophrène ou hyperphrène, j’aurais peut-être même été tentée de suspecter qu’il est hyperphrène, vu qu’il laisse un message sur un blog portant le nom de Zapare Hypersensible. Pour être claire, je ne dis pas là que les commentaires sur ce blog sont exclusivement réservés aux hyperphrènes, toute personne qui a quelque chose d’intelligent à écrire pour nous permettre d’avancer est la bienvenue. Mais attention! Il faut faire des efforts, il ne faut pas partir de ce que l’on connaît, il ne faut pas plaquer sur nous les modèles qui fonctionnent avec les autres de son entourage propre.

Au second message, comme il écrivait que les échanges capotaient déjà, je le suspectais d’être mésophrène. Mais ce n’est qu’au troisième que j’en reçus la confirmation. Mais le problème n’est pas là. Je suis entourée de mésophrènes, dans ma résidence, dans la rue, au marché, partout. Certes, ce ne sont pas les endroits où l’on discute des problèmes des hyperphrènes, mais où alors? Eh bien justement sur des blogs ou sites comme celui-ci, en petit comité avec des mésophrènes à l’esprit ouvert en face à face ou par écrit dans des lettres.

Comme Matern trouvait que notre dialogue capotait, de mon côté, je me disais que ce contact n’allait pas durer longtemps, ce qu’il me confirma dans son dernier message. Mais alors, je me demande, que vient chercher ici un mésophrène qui ne veut pas faire d’effort, Spiralequi ne veut pas apprendre, qui a peut-être l’esprit bloqué? Ceci n’est pas pour blesser le commentateur, juste pour essayer de comprendre. Il n’a visiblement pas de problème de confiance en soi, son français est très bon (j’ai horreur de la vulgarité et du mauvais français, c’est un trait de ma zaparité), notre dialogue pourrait se poursuivre, mais il dit ne pas comprendre. Mon français ne peut pas être le problème, mes idées peut-être ? Les références à la Spirale Dynamique ? Depuis 15 ans, ce concept fait partie intégrante de ma vie comme savoir monter à vélo. Donc j’y ferai toujours référence. Si on ne veut pas l’étudier en détail, on peut lire quelques articles de base pour comprendre l’idée qui se cache derrière ce nom. Je propose le premier qui parle des sociétés et des couleurs.

01-Petite présentation de la Spirale Dynamique

Ou plutôt celui-ci qui se rapporte plus à l’individu, de son état de bébé à l’âge adulte.

41-Notre vie sur la Spirale

Et si ce n’est pas cela, alors que souhaiterait-il? Que j’accepte ses propositions comme la solution tant attendue?

La seule explication que je trouve pour ses commentaires, c’est que Matern est malencontreusement tombé dans le piège de tous les mésophrènes. Un mésophrène vit dans la “matrix”, dans le système, puisque c’est lui qui l’a créé, puisqu’il est dans la majorité. Il peut adopter toutes les valeurs, toutes les visions qui vont de BEIGE à VERT sur la Spirale Dynamique et c’est là que réside le problème. Il y a comme un mur, un grand saut à faire pour passer de VERT à JAUNE, comme un bouton à pousser pour voir s’ouvrir une nouvelle étendue immense de compréhension et de dialogue.

Si tous les futurs habitants de la maison de vos rêves sont comme vous, il faudrait aussi payer des domestiques qui supportent les travaux ennuyeux que vous tous ne supporterez pas, même en écoutant la radio, ou des mp3, en dansant ou en faisant des compétitions de ceux qui rangent le plus vite. Ne cherchez pas de maison en Afrique car après les premières semaines super, l’avalanche de contraintes et autres déboires vous déprimerait!

J’ai déjà expliqué que personne n’est comme moi et je ne suis comme personne, mais il a toujours été dans l’idée que les tâches que d’autres aiment ou savent mieux faire que nous-mêmes le feront pour nous, comme nous ferons pour eux des choses qu’eux ne savent pas faire. On n’aurait même pas besoin de passer par le truchement du système avec de l’argent. Pour ce qui est de l’Afrique, elle a des valeurs POURPRE, ROUGE, BLEU et un peu ORANGE. Là où j’étais, les valeurs POURPRE dominaient et me convenaient bien. J’ai un tout autre style de vie en Afrique qu’ici, ce n’est pas comparable et pour les contraintes, j’ai toujours accepté celles que j’ai choisi d’accepter et j’ai énormément de mal avec celles qu’on m’impose, c’est ainsi dans ma zaparité, donc je fais tout pour éviter des contraintes imposées par d’autres et de voir celles que je peux accepter pour avoir une vie la plus agréable possible. Alors, non, l’Afrique ne me déprime pas, bien au contraire.

À mon mésophrène avis, il vous faut trouver un psy parmi les plus honnêtes et lucides sur leurs limites et celles de leur profession, des psys qui ont encore envie de servir à quelque-chose pour de bon et qui vous débloqueront un peu d’argent pour que vous puissiez déstresser un minimum.

Je ne sais pas quelles expériences a faites Matern pour qu’il pense qu’un psy puisse débloquer des fonds, peut-être en se faisant déclarer handicapé mental ou quelque chose de ce genre et recevoir une allocation de handicapé. Cela peut aider certains, mais n’est pas une solution pour tout le monde. Mais c’est la deuxième fois qu’il me parle de psy, et c’est la réponse classique du système : contre le mal-être, on n’aide pas à changer de vie ou changer de société, mais on répond avec des pilules et des psys. J’aurais tendance à penser que les psys font des études de psy d’abord pour s’aider eux-mêmes, et comme on ne peut pas vraiment rentrer dans la tête de quelqu’un, ils font régulièrement des bourdes, notamment là où c’est particulièrement dangereux, à savoir dans le registre criminel. Alors non, Matern, un psy, je n’en ai pas besoin, il ne me comprendrait pas, même s’il y met la meilleure des volontés. Il faudrait qu’il soit formé à la surdouance, avec une longue expérience et ensuite nous n’aurions pas de dialogue “médecin-patient”, mais d’égal à égal. Tout le reste ne fonctionne pas. D’ailleurs, nous sommes tous des êtres psychologiques et à ce titre, je suis mon propre psy et ça marche très bien entre Moi et Moi, c’est entre Moi et les Autres que ça cloche parfois, mais j’ai fait pas mal de progrès je trouve. Alors le psy n’est pas non plus une solution envisageable.

C’est mon dernier mot car sinon je suis clairement dépassé par ce que je lis et laisse ceux qui vous comprennent prendre le relais.

Je regrette de vous voir partir, Matern, car avec vos messages, vous avez fait du bon travail, vous m’avez permis de clarifier certains points, ce qui est extrêmement important pour nous, les hyperphrènes, mais aussi pour les mésophrènes. Alors je vous remercie de tout cœur pour votre participation, et si l’envie vous reprenait, n’hésitez pas. Je serais toujours encore intéressée de savoir ce qui vous dépasse.

97-Surdouance, blanc et noir

Ce que les gens pensent, ce qu’ils comprennent est en lien direct avec le passé éducatif qu’ils ont eu, le présent qu’ils vivent et même l’avenir qu’ils imaginent qui est basé sur le passé et le présent. En outre, il y a certaines conditions-cadre qui font que certaines personnes se comprennent et d’autres pas. Si des personnes ne se comprennent pas, mais sont intéressées mutuellement ou ensemble par un certain sujet, elles vont faire des efforts sinon le dialogue s’arrête tout de suite et chacun se tourne vers autre chose qui réponde à ses besoins. Car s’intéresser à quelque chose répond à un besoin personnel à satisfaire.

Elève studieuxPersonnellement, j’ai un incommensurable besoin de savoir, d’apprendre, d’étudier, d’analyser, que ce soient des idées, des situations ou des relations sociales. C’est une caractéristique de ma surdouance que d’autres n’ont pas ou du moins pas dans mes extrêmes. Un jour, j’ai lu une phrase qu’aurait prononcée Éléonore Roosevelt, une ancienne première dame des États-Unis, que je recopie avec mes mots: « Les esprits simples parlent des gens, les esprits moyens parlent de choses et les grands esprits parlent d’idées. » Ce n’est pas à moi de juger si je suis un grand esprit, mais le fait est que parler des gens, ce que tellement de gens adorent faire, ne m’intéresse pas le moins du monde. Parler d’idées me manque terriblement, et parler de choses est ce qui me reste quand j’ai le loisir de parler à quelqu’un. J’ai donc déjà là un gros problème pour me faire comprendre, ce qui fait que les contacts étroits sont très limités, mais très profonds. Certains mettant l’accent sur la quantité, d’autres sur la qualité. Donc, mes articles ne sont pas des bribes de phrases truffées de fautes d’orthographe ou de raccourcis incompréhensibles comme sur Twitter, mais des paragraphes réfléchis et souvent relativement longs. Mais moi aussi, j’ai mes limites. Lorsque je reprends un article de plusieurs pages comme celui sur l’OPPT (le nouveau paradigme) pour le faire connaître aux personnes qui passent sur mon blog, je le découpe en plusieurs parties pour le rendre plus digeste.

Alors, oui, je suis difficile à comprendre, mais je remercie ceux qui font l’effort d’essayer de me comprendre et il y a des gens qui me comprennent, alors pourquoi pas le lecteur?

Pour ce qui est de la remise en question, c’est un trait naturel chez moi, car il y a tellement de mensonges et de gens menteurs dans le monde que je suis bien avisée d’être méfiante et de ne pas gober tout ce qu’on me raconte, surtout dans le domaine médical. D’ailleurs, si je n’avais pas fait confiance dans un autre domaine à des gens qui étaient des loups et qui se montraient sous la cape du Chaperon Rouge, je ne serais pas dans la situation dans laquelle je suis.

Pour le système social, c’est comme avec l’identité nationale, il n’y en a pas qu’un, il y en a au moins sept, voire plus même. Pour comprendre cette phrase, il faut avoir lu, sinon le blog du Cercle Jaune Plus, au moins l’article sur l’identité nationale.

Si j’exprime ce que je pense, si je dis « la » vérité, ce ne peut être que MA vérité, MA réalité, qui peuvent toutes deux être totalement différentes de celles de quelqu’un d’autre, car basées sur MON passé et MON présent. J’adore donc découvrir les « inconnues sans nombre pour toutes sortes de situation », car elles me permettent d’élargir mon esprit.

Maison de caractèrePour mon déménagement, je l’ai prévu depuis plus de deux ans, j’ai visité des maisons pour en faire une Maison pour Surdoués en Errance où je compte vivre, mais comme on se moque totalement de mon/notre bien-être, je n’ai jamais eu les fonds nécessaires. Ce ne sont pas de fausses photos, mais chacun est libre de croire ce qu’il veut. Dans le fameux groupe Google, j’avais lu, qu’il ne fallait jamais faire de suppositions, car elles peuvent être très erronées. Depuis, je me teste parfois pour voir s’y j’arrive à tenir sur la durée, mais je sais bien que c’est trop difficile, voire impossible, car nous avons été élevés ainsi et parfois les suppositions peuvent aussi être utiles. De toute manière, si quelqu’un veut faire quelque chose pour quelqu’un dans la souffrance, il a de nombreuses possibilités pour s’assurer que ses dons vont entre de bonnes mains.

Article 1-Déclaration des droits de l'hommeLe message sur lequel est basé le présent article se termine ainsi : « Si je comprends bien, une personne qui vous ressemble ne trouverait pas de difficulté là où moi j’en trouve? » Je dirais qu’il faudrait que j’aie une sœur jumelle pour avoir une chance que cette personne me ressemble et me comprenne sans difficulté. Pour toutes les autres, aucune ne me ressemble et je ne ressemble à aucune, donc nous faisons toutes et tous des efforts plus ou moins grands pour se comprendre ou se faire comprendre, avec malgré tout de nombreux malentendus. Néanmoins, dans le livre de Cécile Bost « Différence et souffrance de l’adulte surdoué », il est question d’une certaine Aglaïa qui explique combien les relations avec autrui sont faciles pour elles en Afrique, ce qui l’avait agréablement surpris, alors qu’en France c’est tout le contraire. J’ai fait exactement la même expérience lors de mes séjours en Afrique, alors que j’ai tant de mal en France, d’ailleurs ceux qui se disent surdoués eux-mêmes m’excluent de leurs contacts sociaux, j’ai donc du mal à les prendre au sérieux quand ils parlent de coopération, d’entraide et qu’ils font tout le contraire.