84-Surdouance, protection et réparation

L’hyperphrène comme le Jaune de la Spirale Dynamique se sent seul, car il rencontre peu de pairs comme lui.

Il en résulte deux conséquences à cela:

D’une part, il peut se sur-adapter et descendre son niveau de pensée à celui des autres. Une surdouée me raconte: “Quand je vais chez mes parents, mes seuls contacts humains dans le réel, c’est en effet ce que je fais, mais à la longue cela devient plus que pesant, je perds patience dès que quelque chose dure trop longtemps.” Le zapar n’utilise donc pas son plein potentiel, ce qui au fond de lui le met en colère. Des énergies veulent s’exprimer, mais ne peuvent pas, ce qui est la définition avancée de la colère.

D’autre part, comme ce sentiment d’isolation fait souffrir, il va se couper de ses pairs, se couper tout court de tout le monde, donc il ne va développer ou minimiser la fonction de lien et se réfugier typiquement, si ce n’est pas dans l’action avec les suractivités dans de nombreux domaines, c’est dans la pensée et donc développer une pensée suractive, à la limite déconnectée du réel et déconnectée du lien.

Portrait Luc TaeschSelon Luc Taesch, un spécialiste de la communication non-violente, le remède ou la solution à développer consisterait à faire des activités du type sensorielles, feeling, perception afin de suspendre le jugement sur la situation négative actuelle, de stopper la suractivité de la pensée qui empêche certains surdoués de bien dormir et de rétablir le sentiment de feeling, les sensations corporelles dont l’être humain a besoin. J’aimerais rappeler à cet effet une expérience qui a été réalisée aux USA avec une femme allongée sur un lit, les bras et les jambes dans des tuyaux, de sorte qu’elle ne pouvait pas se toucher. Je ne sais plus si elle avait des lunettes noires pour l’empêcher de voir, mais je me souviens bien qu’ils avaient dû arrêter le test plus tôt que prévu car la femme menaçait de devenir folle. Est-ce aussi pour ce genre de manques que des hommes jeunes deviennent des tueurs?

Personnellement, je l’ai dit assez souvent maintenant, je préconise des maisons pour surdoués où l’on vit et travaille entre personnes qui ont des affinités communes. On peut créer des maisons en ville, mais aussi, ce qui m’intéresse personnellement, des maisons à la campagne où l’on pourrait accueillir des surdoués pour les protéger.

Maison à la campagneEn plus, de nombreux surdoués sont touchés par la misère, parce qu’on les rejette de partout, parce qu’on exploite leur gentillesse, parce que des manipulateurs et pervers leur volent légalement leurs derniers sous. L’État ne fait rien, et on ne peut compter sur lui. Et s’il se comporte comme une entreprise égoïste, c’est parce que, depuis le changement de paradigme, il est une entreprise. Pour le vérifier, il aurait fallu lire les quelques articles respectifs du blog du Laboratoire Indépendant d’Observation de la Société, c’était bien plus pratique que maintenant où il faut passer sur Facebook:
https://www.facebook.com/LEtat-devient-une-entreprise-271723163019008/?ref=bookmarks.

Donc, il faut des gens qui réparent, qui partagent. Comme le disait Albert Schweitzer pour l’Afrique, une dette pèse sur nous et notre société. Nous ne sommes pas libres de choisir si nous voulons, oui ou non, faire du bien aux surdoués en errance; nous le devons. Le bien que nous faisons est un acte, non de charité, mais de réparation. Pour chaque homme qui a fait souffrir, il en faut un qui porte secours, protection et réparation. Et quand nous aurons fait tout ce qui est en notre pouvoir, nous n’aurons réparé qu’une toute petite partie des fautes commises. Tels doivent être les principes essentiels de toutes les bonnes personnes dans notre société.

Pour les honnêtes gens qui réparent: Projet Fleur de Vie

83-Surdouance et prison

Cet article m’a été inspiré durant la nuit, voire au petit matin, au chaud de mon petit lit douillet, le seul endroit où je me sente vraiment bien.

N’est-ce pas en fait un paradoxe, surdouance et prison? Ne pensez-vous pas que les surdoués qui sont plus intelligents que la norme, donc plus intelligents que la police et les juges ne devraient pas se retrouver en prison? Certains y arrivent, assurément, mais la réalité est que le surdoué avec sa pensée en arborescence est en face d’une foule de fonctionnaires, souvent au cerveau oligophrène, ce qui n’est pas une dévalorisation, mais une réalité avérée, et si cette foule travaille ensemble et si on ne limite la surdouance pas seulement au seul fait de l’intelligence, le système peut être gagnant face au surdoué. Je me demande donc combien de surdoués se retrouvent derrière les barreaux.

Cellule de prisonMais ma réflexion de ce matin portait sur le bonheur en prison pour le surdoué. Je m’explique. Avec ses pensées chaotiques, dans toutes les directions, avec plein d’intérêts variés, le surdoué a besoin de se cadrer. Ou peut-on trouver le meilleur endroit pour se cadrer, pour ne pas se perdre dans les méandres de son cerveau, c’est bien derrière les barreaux. On mange à des heures régulières, trois repas par jour. Quand on emménage pour quelques années, on peut arranger son F1 selon son goût. On a droit à des promenades, un peu de sport et de la lecture. Et on peut même y appendre certains métiers, tels traducteurs, écrivain, journaliste, on peut discuter avec les autres condamnés étrangers et certains deviennent même avocats. Et un surdoué en prison, ça peut aider beaucoup de personnes, ce qui aurait aussi pour conséquence que son côté social serait reconnu et qu’il serait admiré, respecté, voire même choyé par les compatriotes de cellules.

Pour le temps d’études de 6 à 7 ans, quels sont les crimes qu’il faudrait commettre? Je n’en sais rien, ce n’est pas ma spécialité et de toute manière, il faudrait que ce soient des crimes sans violence. Cela coûte combien un enlèvement avec un pistolet à eau?

Bon, je divague, mais en prison, un surdoué aurait plusieurs possibilités de conversation et qu’il n’a pas, cloîtré chez lui avec ses revenus modestes.

82-Rosenberg et la CNV

Ça marche, même si je suis seul à le faire“, dit Rosenberg. Mais pour moi, la communication, non violente ou pas, elle se fait toujours à deux au moins. Mais on peut évidemment être d’un autre avis.

83-Rosenberg et la CNVRosenberg veut gérer notre colère en quatre étapes en commençant par mettre la première et la seconde ensemble. Nous devons prendre conscience du fait que le stimulus ou déclencheur de notre colère n’en est pas la cause. Autrement dit, la véritable cause de notre colère n’est pas simplement ce que les autres font ((ou ne font pas)), mais ce qui se passe en nous en réaction à ce qu’ils font. ((Mais alors, si ce qui se passe en nous est une réaction à ce que d’autres font qui est une action, alors la véritable cause originelle de notre colère est bien l’action de l’autre, non? Le surdoué aime et a besoin de logique, pour moi c’est donc logique tout simplement.))

Il faut maintenant définir clairement le déclencheur sans jugement ((chez moi, le déclencheur, c’est Pierre (nom changé par la rédaction) qui fixe 5 ou 6 fois une date d’arrivée et qui décommande au dernier moment.))

La deuxième étape nous invite à nous rendre compte de la différence entre le déclencheur et la cause de notre colère: ce ne sont pas simplement les actes des autres qui nous mettent hors de nous, c’est l’évaluation que nous portons sur ce qu’ils ont fait qui est la cause de notre colère. ((Que Rosenberg sépare déclencheur et cause est sûrement utile dans d’autres cas, dans mon cas présent, ma réalité est ma souffrance, et alors ma seule préoccupation est d’arrêter cette insupportable souffrance qui a eu pour effet aujourd’hui que je n’ai ouvert aucun volet de mon appartement et que je ne suis pratiquement pas sortie de mon lit, ce qui n’est évidemment pas normal, même pas pour une différente parmi les différents!))

Rosenberg dit que si je pense que l’autre est responsable de ce que je ressens, il me sera difficile de ne pas vouloir le punir. ((Et c’est tout à fait ce que j’ai fait, j’ai extériorisé ma colère, je ne réponds plus à ses messages, j’ai puni Pierre parce qu’il me fait souffrir au lieu de m’aider, alors qu’il se dit mon ami et qu’il a les moyens de m’aider.))

Dans ses formations, Rosenberg montre que la colère n’est jamais provoquée par le comportement des autres, mais par la façon dont nous le percevons et l’interprétons. Au Ruanda, où il a beaucoup travaillé, Rosenberg a rencontré des personnes qui avaient perdu des membres de leur famille et dont le seul but était de se venger tellement ils étaient en colère, et d’autres qui avaient également subi des pertes familiales avaient des sentiments intenses, mais pas de colère contre les tueurs, ils voulaient œuvrer pour que de telles horreurs n’arrivent plus.

Rosenberg - Ressources de la colère((Plus j’avance dans ce livre, plus j’ai l’impression que le fait de juger, ce qui pour moi signifie se créer des repères dans la vie, dans les relations, ou avoir des valeurs morales est mauvais. Cette journée passée au lit était visiblement une journée consacrée au crime sur une chaîne allemande, tout tournait autour de ce fait de société, et évidemment il était question aussi des tueurs en série. Et j’ai encore devant les yeux, ce frère qui, les larmes aux yeux parce qu’il a perdu sa sœur il y a bien dix ou quinze ans, est toujours en colère contre cette gamine de 13 ans et son compagnon de 35 ans qui ont torturé pendant des heures sa sœur avant de la tuer. Notre conscience est influencée par le langage que nous avons appris, dit Rosenberg, – les autres sont mauvais. Mais que dire alors de ces assassins?))

Quand de telles pensées sont présentes chez les participants, nous les invitons ni à réprimer, ni à nier leur colère ou leurs pensées, mais à les transformer en un langage qui les relie à la vie, un langage qui leur donnera beaucoup plus de chances de créer des relations pacifiques avec ceux-là même dont les actes ont stimulé leur colère. ((Avec cette méthode-là, c’est encore moi qui doit faire tout le boulot et l’autre n’est pas inquiété, n’a rien à faire. Ce n’est pas vraiment une bonne base pour des relations pacifiques. Je serais plutôt pour des réparations, pour ramener l’égalité entre les deux, par exemple entre Pierre et moi. Mais je continue à apprendre.))

81-Surdouance et colère

Mes lecteurs l’auront remarqué dans certains de mes textes, je suis une femme en colère, du moins trop souvent et depuis trop longtemps. Nous allons voir le pourquoi et le comment de la chose.

ColèrePour commencer, j’ai reçu hier un petit livre intitulé “Les ressources insoupçonnées de la colère” par un certain Marshall B. Rosenberg, le tout faisant partie de la section Développement personnel et Communication Non Violente (CNV) de l’éditeur Jouvence.

Après l’avoir ouvert et lu le premier paragraphe, j’ai déjà pouffé de rire. Ce n’était sûrement pas l’intention de l’auteur, mais le problème c’est qu’en l’écrivant, l’auteur est dans une toute autre situation que la mienne actuellement et je parierais qu’il n’a jamais connu une situation comme la mienne.

Dans son livre, Marshall Rosenberg présente sa perspective unique à propos du rôle que joue la colère dans nos vies. Il nous met au défi de concevoir cette émotion autrement que comme une réaction à réprimer. Il nous invite plutôt à la voir comme un cadeau qui nous donne l’occasion de nous relier à nos besoins insatisfaits qui sont la cause de cette réaction.

Personnellement, je ne considère pas la colère comme une émotion à réprimer d’autant plus que la mienne est totalement justifiée, mais de là à la considérer comme un cadeau, c’est autre chose, car il est évident pour moi qu’elle est la conséquence de besoins non satisfaits, du manque d’intégrité de l’Autre qui dit une chose et fait le contraire. Je n’ai donc pas besoin de ce livre pour me relier à mes besoins, mais il m’apportera sûrement autre chose, sinon il ne m’aurait pas été posé en quelque sorte sur mon Chemin de Vie.

Et quelques lignes plus loin, il y a à nouveau ces fameux quelques mots, “il ne faut pas porter de jugement” et son corollaire “il faut aimer sans condition”. On m’a tellement bassinée avec cela par le passé que je zappe normalement, mais Luc qui a rejoint mon chemin récemment est un inconditionnel de la CNV. Comme je souhaite co-créer avec lui, il faut que je comprenne ce qu’il a dans la tête, donc je continue à lire. Lui, d’ailleurs, voudrait que j’arrête d’essayer de comprendre pour me tourner plus vers l’empathie, gros problème encore! Et pourquoi arrêter d’essayer de comprendre, si justement essayer de comprendre procure du plaisir?

Ce petit livre à 4,95 € nous dit se focaliser sur nos besoins. C’est bien la première fois que quelqu’un se préoccupe de mes besoins, allons voir ce que cela va donner. La CNV veut nous montrer comment faire pour écouter les messages des autres et contribuer ainsi à leur bien-être avec élan. Curieusement, c’est à nouveau une chose que moi, je dois faire, alors que depuis que je suis passée du capitalisme irréfléchi à un humanisme réfléchi, qui met donc l’humain au centre de toute préoccupation, j’ai voué ma vie à l’Afrique, mais je dois constater que les Africains sont passés de Pourpre à Rouge, de Nous à Moi sur la Spirale Dynamique et n’en ont que faire de mes besoins de coopération et de réseautage. J’ai aussi signé la Déclaration Universelle de la Responsabilité Individuelle ou Loi du plus Faible, que j’applique au quotidien, mais je dois affronter chez les autres la loi du plus fort qui leur a été inculquée dès leur plus jeune âge et dont ils n’ont pas conscience de l’appliquer presque à chaque instant de leur vie.

Rosenberg MarshallJe suis maintenant sur la quatrième page de texte, et Rosenberg dit pour la troisième ou quatrième fois qu’en CNV, la colère cache des besoins inassouvis. Eh bien, parlons concret: ma colère actuelle est dûe à un seul homme qui m’annonce pour la 5e ou 6e fois qu’il arrive, je me prépare et à chaque fois il a une bonne excuse: son travail! Cela vous rappelle quelque chose? Les épouses délaissées par leur mari qui ne pense qu’au travail qui leur apporte tellement de plaisir? Oui, tout à fait! Et que font-elles? Elles observent un certain temps ce petit manège, invoquent que c’est inacceptable dans un couple, puis excédées, elles prennent leurs clics et leurs clacs et elles s’en vont! Pourquoi resteraient-elles avec des hommes auxquels elles ne peuvent plus faire confiance, pourquoi souffriraient-elles de besoins non satisfaits alors que d’autres sont prêts à les satisfaire? Il faut être idiot pour s’attendre à d’autres réactions!

80-Message de Léna

Hier, un commentaire avait atterri sur mon blog, Léna avait réagi à mon article “Solitude et résignation”. J’ai décidé de le reprendre et de le commenter, car cela peut être utile à d’autres.

Léna: J’ai lu ton message et j’ai pu y reconnaître beaucoup d’amis surdoués, en effet c’est parfois difficile d’entrer dans un groupe sans qu’ils remarquent notre différence.
Sofia: Je ne suis au courant de ma surdouance que depuis deux ans, mais en observant mes contacts sociaux passés, je pense avoir toujours cherché le duo ou trio, plutôt que les groupes, et si je devais participer à un groupe, je restais discrète, en observant, ou j’essayais de me rapprocher d’une personne. Je sentais sans doute instinctivement que ma différence n’était pas reconnue dans les grands groupes et que je me sentais disparaître dans la masse. Je sais depuis mes 16 ans que je suis différente, mais je n’en ai pas pris conscience où plutôt on ne m’avait pas fait sentir ma différence de manière désagréable à l’époque. Je suis traductrice de première formation, j’étais bien intégrée, jusqu’à ce que je comprenne le sens de ma vie qui n’est pas dans les traductions, mais dans le social et solidaire avec l’Afrique, une vocation en somme, que je ne peux toujours pas concrétiser par faute de moyens.

Léna: En général, ils le sentent malgré eux. C’est très difficile à vivre, je l’ai aussi vécu plusieurs fois dans ma vie. J’ai dû faire beaucoup d’efforts d’adaptation mais finalement, ça me prenait trop d’énergie.
Sofia: La société veut nous faire croire que que c’est seul l’effort physique qui fatigue, qui coûte de l’énergie, mais il n’ont aucune idée de la fatigue, de la perte d’énergie, de la souffrance, de ce qu’endurent les surdoués qui tournent en rond parce que ceux qui les entourent sont de parfaits crétins. (Mes termes excessifs sont dus à ma longue souffrance). C’est épuisant et éreintant de les croiser constamment et partout. A force de se sentir si différent et non accepté, on les regarde gigoter dans leur monde comme de petites marionnettes à des fils… et ça gigote et ça gigote. Ce sujet d’adaptation des jeunes et des efforts à faire ou ne pas faire m’intéresse beaucoup et particulièrement du côté féminin qui est aussi le mien. Je vais sûrement encore avoir à le traiter.

Phobie scolaireLéna: J’ai été en phobie scolaire pendant longtemps et j’ai fait l’école à la maison, le CNED. En revenant dans le “vrai” monde, j’ai vu que c’était toujours pareil.
Sofia: Au début, je m’étonnais de ce qu’on puisse avoir une phobie scolaire, cela me paraissait absurde, et puis je me suis rendue compte que c’est une phobie comme une autre et que bien sûr que ça existe, même si je n’arrive pas à ressentir ce que ressent une enfant qui a la phobie scolaire, d’ailleurs, en tant que parent, il ne doit pas être facile de faire la différence entre une vraie phobie scolaire et une fille qui joue du théâtre. Je suis heureuse de voir que Léna ou ses parents ont trouvé le remède à son problème. C’est d’ailleurs ce qu’il faut à chaque surdoué/e, il/elle doit trouver sa propre solution, mais il faut les aider, cela marche rarement sans aide extérieure. Moi, j’ai sans doute la phobie de l’autre, car la phobie sociale, c’est ne plus sortir du tout de son trou, si je suis bien informée.

Léna: Finalement, le seul remède efficace contre cela est d’assumer sa différence. A partir du moment où tu te diras: oui, je suis différent/différente et c’est ainsi, tu te sentiras déjà mieux.
Sofia: Cela me fait toujours rire quand je lis de tels messages, car je ne communique sans doute pas assez bien que j’assume ma différence, tout compte fait, c’est d’ailleurs depuis le fait que j’en ai vraiment pris conscience que je vais de plus en plus mal.

Léna: Ceux qui sont différents ont souvent beaucoup apporté au monde.
Sofia: J’irais même plus loin pour dire que ce ne sont que ceux qui sont différents qui font avancer le monde. Et depuis peu, je sais aussi que Martin Page est du même avis.

Léna: Ne fais pas l’erreur de te cacher ce que tu es vraiment. Tu verras que tu vas attirer à toi ceux qui pensent et vivent la même chose. Nous sommes beaucoup sur cette planète à être ainsi, tu es loin d’être seul/seule.
Sofia: C’est un bon conseil pour les jeunes qui font des études, qui sont adolescents ou jeunes professionnels et surtout qui ont des métiers, des professions, des vocations qui harmonisent avec les intérêts du courant dominant. Dans mon cas, je ne me cache rien, mais je cache mon Moi à la plupart des gens, car c’est juste trop éreintant de supporter leurs réactions ou leur indifférence.

Léna: On ne t’écoute pas? Alors écoute, écoute bien, et tu apprendras beaucoup. Laisse la colère et la tristesse à leur juste place et concentre-toi sur ce que tu veux vraiment, ce que tu aimes.
Sofia: Là aussi, Léna, c’est peut-être plutôt pour les plus jeunes parmi nous. Quand on fait l’expérience d’années, de dizaines d’années de rejet, alors qu’on sait très bien que ce qu’on a dans la tête rendrait le monde meilleur, alors la colère et la tristesse sont des compagnons, souvent de chaque instant. On ne peut s’en débarrasser que si l’on reçoit de l’aide extérieure pour concrétiser ce que l’on veut faire depuis si longtemps. Et comme ce n’est toujours pas le cas, je continue à tourner en rond. Mais, en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées, donc je continue à tester mes idées.

Léna: Peut-être n’as-tu jamais remarqué que le garçon hyperactif de la classe vit la même souffrance mais l’exprime différemment. En observant et en écoutant, tu vas apprendre à reconnaître ceux qui ont la même blessure que toi.
Sofia: Comme dit, à l’école, je n’ai rien remarqué, mais sur le chemin de ma vie, depuis que j’ai lancé mon blog et sur Facebook, j’avais rencontré des personnes qui me correspondent, qui vivent des choses similaires aux miennes et avec lesquelles on voulait construire quelque chose de nouveau, un îlot de paix rien que pour nous, vivre et travailler ensemble. Mais il y avait finalement trop de pervers narcissiques sur Facebook, je me suis donc retirée.

Léna: Tu verras, c’est un long chemin qui apprend beaucoup sur soi-même et qui finalement, malgré toutes ces souffrances et ces hontes te serviront beaucoup plus tard. Ça te rendra plus fort/forte, plus conscient/conscient. Ne cherche pas à être “normal”, tu es original, tu es unique.
Sofia: Jolie conclusion pour les jeunes, Léna, et c’est bien vrai, mais il faut aussi être consciente que cette force effraie beaucoup de personnes. Seul rempart, se mettre ensemble par affinités.

79-Surdouance et films policiers

Dans l’une de ses récentes conférences, Gerald Hüther expliquait que le meilleur moyen d’arrêter que notre cerveau tourne en rond et Gerald Hütherressasse constamment les mêmes idées, ce sont les films policiers. J’étais plutôt surprise et en même temps très ravie qu’il confirme ce que j’ai découvert il y a bientôt deux ans.

Après avoir regardé des films gratuits sur un site qui a fermé, j’ai passé des semaines à regarder toute une série de films policiers allemands, un peu à tort et à travers. Mais les séries policières sont des histoires, les épisodes se suivent et parlent parfois de sujets de société relativement nouveaux, voire tellement nouveaux que presque personne n’est au courant comme dans une série du Mentaliste si je me souviens bien. Je crois avoir sauté de joie en entendant prononcer quelques phrases qui m’étaient bien connues.

Actuellement, je me suis attachée à une série canadienne, les enquêtes de Murdoch. Quand je les ai vu apparaître à la télé, j’ai zappé, car en général, je n’aime pas les films historiques. Puis j’en ai regardé un à la télé, sans doute parce que je ne trouvais rien de plus intéressant ou encore pour le regarder en toile de fond en faisant autre chose, et maintenant, je me retrouve à aimer la série. Et je crois savoir pourquoi. Même en étant une série policière, elle est si pleine de délicatesse, de douceur, de politesse, de courtoisie, de gentillesse, d’honneur, de bienveillance, d’intégrité, de droiture, etc. Toutes ces belles choses que le surdoué adore et dont il ne trouve pratiquement plus rien dans la société d’aujourd’hui. Pas étonnant d’ailleurs, qu’il Chapeau Ogden et Murdochveuille une société parallèle, des endroits où il puisse se retirer et vivre entre semblables. Je ne sais pas depuis combien de temps d’autres attendent cela, mais en ce qui me concerne, j’attends cela depuis bien trop longtemps.

L’inspecteur Murdoch fait d’ailleurs bien souvent penser à un surdoué. Il sait tellement de choses, touche à tellement de sujets différents, se sent poussé pour aller au fond des choses et il est souvent particulièrement gauche dans ses relations avec les femmes. Son besoin de ne blesser personne me rappelle également une caractéristique de certains surdoués. Lorsque je vais bien, je le ressens également, mais actuellement c’est plutôt le contraire. On me fait tellement de mal que je ne le supporte plus, alors je deviens agressive, impatiente, désagréable. Mais les oligophrènes ne comprennent pas ces comportements.

78-Surdouance et école pour adultes

Tout le monde peut le voir, la politesse, la courtoisie, le respect ne sont plus de mise dans la société qui se veut moderne. Chacun fait ce qu’il lui plaît sans se préoccuper des autres et encore moins de la planète. Mais pourquoi donc? Puisque ce faisant, il se coupe lui-même l’herbe sous les pieds en construisant une société qui va le mépriser quand il sera vieux ou quand elle sera vieille ou il construit son mur dans lequel il fonce tête baissée.

Cela fait, certes, mal, parfois même très mal, de faire de l’auto-inspection, de s’observer soi-même, non plus d’un regard bienveillant, mais d’un regard non pas sévère, mais rigoureux, avec des valeurs positives reprises chez des humanistes et autres modèles du genre, le tout comme rempart, comme guide.

SpiraleMais voilà, nous avons eu une éducation chrétienne, juive, musulmane ou bouddhiste, voire d’autres encore et aucune d’elle ne prône la guerre contre son prochain, bien au contraire. Et même si le petit garçon casse tous ses jouets et crie de plus belle pour ne pas faire ce qu’on attend de lui (à l’âge Rouge de la Spirale Dynamique) et même si la petite fille tire les cheveux de son amie pour lui prendre sa poupée, voire son petit cercueil noir chez les Gothic, une fois passés par la maternelle et les premières années de l’école, les enfants savent ce qui est mal et ce qui est bien (c’est l’âge Bleu). Et ils apprennent également à se contrôler et à ne pas vouloir ou pouvoir faire tout tout de suite.

Certes, je ne saurais le prouver, mais j’ai l’impression que dès le jeune âge, il y a du changement à faire. D’ailleurs, Prof. Hüther, que j’ai déjà eu l’occasion de présenter à un autre endroit, se fait l’avocat de la liberté de création des enfants, en disant qu’il ne faut ni leur faire des éloges, ni les punir. Il faudrait essayer pour voir ce que cela donne, et pas juste sur un certain André Stern qui n’est jamais allé à l’école et que vous pouvez retrouver sur Youtube.

Puis arrive l’âge où l’éducation se fait bien moins par les parents et bien plus par les autres de leur âge, la télé, les lectures, leur entourage hors famille, la société, etc. C’est l’âge Orange, un âge où l’ego prend à nouveau le dessus sur le Nous comme à l’âge Rouge où tout se fait sans scrupule. Mais la publicité, la manipulation du peuple par les médias renforcent ce matérialisme exacerbé où la vie intérieure ne joue aucun rôle: c’est paraître sans être. Il suffit d’observer les comportements de nombreux jeunes aujourd’hui pour reconnaître le valmème Orange négatif à l’action.

Puis les années passent, tant bien que mal, et l’on se retrouve adulte entouré d’adultes formatés au même modèle. Les êtres humains se persuadent que c’est dans l’accumulation de biens matériels qu’il trouveront enfin le bonheur. Ils entrent, sans réfléchir, dans la course pour avoir toujours plus de richesses et s’appuient sur le scientisme et le droit des individus. La responsabilité est totalement occultée.

Il y a un proverbe allemand qui dit que ce qu’on a omis d’apprendre quand on était petit, on ne l’apprendra plus lorsqu’on est adulte. (“Was Hänschen nicht lernt, lernt Hans nimmer mehr”). Mais on peut toujours apprendre lorsque l’on est adulte, même à 80 ans, lorsqu’on ne pense pas que l’on sait tout et que des plus jeunes ne peuvent rien nous enseigner. Je défends l’idée d’écoles pour adultes, des écoles du dimanche pour les gens qui sont salariés, des écoles en semaine pour Tasse pour Marc Chivracles autres, retraités par exemple. Des écoles où l’on apprend à assumer ses responsabilités sociétales, des écoles où l’on apprend à se comporter en société, des écoles dans une société parallèle, car ce n’est pas la société de la manipulation qui se plaît à détruire les gens qui va faire quelque chose pour que la vie en société évolue positivement. Et dans ces écoles pour adultes, il ne faudra pas manquer d’enseigner les spécificités des personnes surdouées et leurs relations avec les oligophrènes. Notamment comment des êtres surdoués en arrivent à aimer les animaux plus que les êtres humains, en parlant constamment de façon très négative des humains en général, tout en étant totalement dépendants d’autres êtres humains. Il y a encore beaucoup de travail à faire…

77-Surdouance, RSA et arnaque

La surdouance n’harmonise pas avec l’ennui, donc que l’on soit salariée, en profession libérale ou au RSA, on a toujours besoin d’être occupée.

Isabelle, ancienne traductrice, témoigne: “J’ai été en contact avec des ordinateurs dès le début de ma carrière professionnelle. Cette habitude de travailler avec l’ordinateur ne s’est bien sûr pas perdue une fois le RSA arrivé. Et quand on est surdouée intellectuelle, on cherche avant tout des choses qui font travailler le cerveau. Bon, pas uniquement, sinon il commence à fumer, j’ai donc aussi quelques activités pratiques, mais je passe encore beaucoup de temps face à un écran.

FB-16-La Spirale dans le mondeC’est ainsi qu’elle a débuté une formation en Spirale Dynamique en anglais sur Internet, une autre sur le changement de paradigme en allemand en 2012 et par la suite, elle s’est même intéressée à une formation sur le fonctionnement de Wikipédia, cette immense encyclopédie qui existe déjà en 280 langues.

Développer une quarantaine de blogs sur divers sujets et parfois en plusieurs langues  n’est de loin pas suffisant pour occuper un esprit à forte demande intellectuelle. Isabelle poursuit son incroyable histoire:

Un jour, j’étais une fois de plus en train d’écouter une présentation en allemand, et à la fin on nous fit une publicité pour une carte prépayée, donc pas une carte de crédit, mais une carte de paiement. C’est une carte Mastercard, donc une carte affiliée à un grand groupe international. Je faisais confiance à la femme qui nous faisait la

Mastercard paypass

formation et je trouvais que c’était un bon moyen pour m’intéresser de manière approfondie à un sujet que je ne connaissais pas. Il s’agissait de préparer les gens à l’arrivée de la monnaie virtuelle. La société qui vendait les cartes était en Autriche. J’avais fait la connaissance de deux dirigeants qui étaient venus à Berlin pour une formation. Ils nous racontaient qu’ils allaient créer en plus notre banque et qu’ils cherchaient encore quelques actionnaires pour compléter le capital de départ. Comme l’argent de ma retraite par capitalisation reposait en paix sur un compte, j’ai préféré l’investir pour m’ouvrir de nouvelles opportunités. Après un an, je dois constater que je suis sans tombée dans le piège d’entrepreneurs malhonnêtes avec une société en Autriche, la gestion des comptes à Londres, le compte sur lequel sont téléversés les montants pour la carte prépayée est en en Norvège et la banque a fini par être située à Malte, considéré comme un paradis fiscal!

SJF-Logo amitiéLe surdoué est souvent un être fragile, un grand enfant, et fait parfois trop facilement confiance, donc il se fait facilement arnaquer, ce d’autant plus qu’il n’a pas de zone de protection comme une famille ou des amis bienveillants, parce qu’il pense qu’il peut s’en sortir tout seul. Et quand il tombe sur des pervers narcissiques avec de larges sourires et un respect, une courtoisie et une gentillesse très bien joués, le piège se referme.

76-Surdouance et boulimie de travail

Le besoin parfois excessif d’être dans l’action, dans le concret, de travailler est sans nul doute une des caractéristiques de la surdouance. Travailler, on devrait le savoir maintenant, vient de tripalium = torture. Pour la plupart des gens, travailler est une torture, car ils ne sont pas libres de faire ce qu’ils veulent, de choisir leur métier, leur occupation.

travail manuelDe son côté, Isabelle est au RSA depuis 2002, avec deux petits contrats aidés, mais elle n’a jamais été aussi libre que pendant cette période. Et il faut dire qu’elle n’a jamais cessé de travailler. Car son travail, ce n’est pas de la torture, c’est du plaisir. Travailler, travailler, toujours être occupée à faire quelque chose qui lui plaît, étudier, c’est aussi travailler. C’est sans doute pour cela que les surdoués ne sont pas souvent salariés, soumis à un chef qui ne comprend rien, ou qu’ils changent fréquemment de poste et de métier justement quand le travail devient torture, quand la routine signifie ennui et ennui = souffrance. Et ils ont besoin de liberté dans le travail. Un Revenu Inconditionnel d’Existence le leur permettrait. Seuls 2% des personnes enquêtées en Suisse s’arrêteraient de travailler si elles avaient le RIE, mais je doute qu’elles resteraient des mois entiers à ne rien faire, même en étant oligophrènes.

Mon CV personnel est très dense, il révèle sur deux pages seulement une petite partie des nombreux projets sur lesquels j’ai eu l’occasion de travailler. Isabelle et moi, chacune chez soi, nous pouvons également faire de l’auto-développement, ce qui nous permet de savoir plein de choses en raison des langues étrangères que nous maîtrisons et que d’autres ignorent totalement. Se former, c’est aussi du travail, mais du travail plaisant, car on peut choisir ses formations. Et parfois j’apprends aussi quelque chose qui me fait réellement changer de comportement. C’est ainsi que je suis passée au bio, au végétarien, même au végétalien, que je fais du compost, que j’ai lancé un défi aux tricoteuses alsaciennes et que 3700 paires de chaussons de bébé s’entassent chez moi pour le compte de l’association ICEA.

LADER-AmpouleActuellement, je travaille sur quelque chose de super intéressant, car c’est un domaine qui m’est particulièrement inconnu, car déjà au lycée, je détestais la physique. Il est donc question de physique, mais surtout d’énergie renouvelable et infinie. Que l’on puisse tirer de l’énergie de l’atmosphère a quelque chose de si fascinant que j’ai bien sûr envie d’aller au fond des choses. Encore une caractéristique des surdoués, aller au fond des choses qui nous passionnent. Et comme c’est quelque chose de si nouveau pour moi, comme pour des milliards d’autres, du reste, je fais tout pour bien comprendre et tout pour partager mon savoir. Si vous voulez savoir ce que sera l’énergie dans le futur, du moins si le bon sens gagne, venez apprendre avec moi, j’ai créé une nouvelle association de fait, elle s’appelle LADER France,  LADER voulant dire Les Amis des Énergies Renouvelables et le nouveau blog est disponible, il vous permettra de lire les premiers articles.

75-Surdouance, police et respect

Nous sommes lundi, et vendredi dernier, je suis passée au commissariat central de police pour une déposition. Depuis l’affaire Charlie sans doute, il y a un policier avec une kalachnikov à l’entrée, deux policiers à l’accueil et deux autres faisant le va et vient et le contrôle à l’entrée. C’était ce que j’ai vu lorsque je me suis présentée vendredi. Comme je trimbale parfois des ciseaux, parfois un petit couteau pliable dans mon sac à dos, avec du scotch, une gomme et un crayon, j’ai signalé à l’entrée que j’avais mon petit couteau. Bien sûr, on me l’a pris. En sortant, et parce que je n’ai pas l’habitude d’être fouillée à ce poste puisqu’il m’arrive de leur servir d’interprète, je n’ai pas pensé à reprendre mon couteau vendredi.

A 11h30, ce lundi matin, je retourne au commissariat pour le récupérer. Et on me répond qu’on ne l’a plus. Et moi, je me dis que quelqu’un qui consomme à gogo, qui ne donne de valeur à rien et qui ne se préoccupe pas d’autrui va donc sans doute se dire, “dommage, mais je vais m’en acheter un autre et passons à autre chose.”

Police à l'accueil-Bordeaux
La photo de Ouest France représente l’accueil au commissariat de Bordeaux qui ressemble à celui de Strasbourg.

Une surdouée dont le cerveau fonctionne autrement que celui des policiers, hypersensible en plus ou avant tout, ressent et interprète bien sûr les choses autrement. Je leur ai donc expliqué qu’au tribunal il y a un homme qui s’occupe des entrées et des sorties, donc on entre, il contrôle les sacs et on laisse ce qui ne peut entrer au tribunal avec lui. Et en sortant, on repasse devant lui et on reprend ses affaires. En plus, il a une boîte où attendent nos affaires respectives et on peut la voir avec nos objets. Sur ce, le policier à la kalach me répond que je n’ai qu’à aller au tribunal alors! Quelle courtoisie, quel respect!

Ce matin, il y avait le même policier qui était là vendredi après-midi, je ne sais plus si c’est lui qui m’a pris le couteau qui avait été ensuite posé derrière le comptoir, mais il me répondit qu’il ne l’avait plus. Qu’il était sans doute aux objets trouvés. Alors j’ai demandé où ils sont et il m’a répondu en me donnant l’adresse qui est dans un autre quartier. J’ai expliqué que je ne comptais pas aller aux objets trouvés pour ne pas pouvoir le récupérer ensuite. Dans cette conversation, le policier me dit que l’autre jour, quelqu’un avait oublié un couteau suisse, il était plein de graisse, alors il l’a jeté à la poubelle. J’ai failli me mettre à pleurer. Comment peut-on jeter un couteau suisse à la poubelle, juste parce qu’il y a un peu de graisse? Le lecteur normal ne le ressentira pas ainsi, pour moi, c’est un véritable drame, cette histoire de petit couteau, et cette réponse du policier, comme quoi mon petit couteau n’est plus là, n’est pas acceptable pour moi. Je le leur ai dit, mais ils n’en ont que faire, ils ne sont pas dans l’entraide. Pour eux, ne compte que la loi du plus fort. Et pourtant…

Article premier de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dit que:

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Cette déclaration vaut pour tout le monde, aussi des policiers. Ils ne vont pas en mourir s’ils font des efforts, d’autant plus que je n’ai commis aucun crime, aucun délit, au contraire, ce sont les autres qui profitent de ma gentillesse pour m’exploiter.

Je ne peux accepter qu’il ait été jeté à la poubelle, ni qu’il ait été volé par un policier, ni que je n’obtienne pas de réponse satisfaisante. Il y a, certes, des problèmes plus urgents ou plus graves, mais pour moi, c’est très grave, c’est une question de principe, c’est une question de respect, c’est une question d’égalité, c’est une question de droit et je ne supporte pas le mépris de ces policiers pour ce petit couteau. En plus, ils me reprochent d’avoir oublié de le reprendre, comme si eux n’oubliaient jamais, jamais rien. Pour la paix de mon âme, pour le non-gaspillage d’objet, pour le respect d’autrui, j’ai besoin d’une petite enquête interne.

16 janvier: j’avais écrit à l’enquêteur que j’avais rencontré pour voir s’il pouvait faire quelque chose et j’ai eu sa réponse peu de temps après. Il avait retrouvé mon petit couteau. C’est dingue, et peut paraître absurde à certains, mais j’ai sauté de joie, j’ai frappé dans mes mains, mon cœur se réjouissait comme chez une petite gamine!
C’est ça être surdouée, des petites choses deviennent grosses comme des éléphants, que ce soit en positif comme en négatif.